De beaux projets à la Maison Maguire
Publié le 16 février 2021 à 16:15, modifié le 16 février 2021 à 16:18
Par: Louis-Philippe Morin
La Maison Maguire pourrait changer d’aspect au cours des prochains mois grâce à deux projets.
La demande pour des répits de jour pour les personnes vivant avec une déficience intellectuelle ne cesse de grandir dans la Baie-des-Chaleurs. La Maison Maguire propose deux projets majeurs qui diminueraient cette pression. Michèle Beaulieu, directrice-générale de la Maison Maguire arrive au terme d’un long processus.
«Depuis deux ans, on travaille sur un projet d’agrandissement et un projet d’hébergement et… les résultats sont sortis dernièrement et ils sont très probants.»
Les résultats, ce sont les conclusions émises par le CIRADD d’un sondage mené auprès de quelque 200 familles qui vivent avec des gens qui pourraient fréquenter la Maison Maguire. Annie-Claude Veilleux, professionnelle de recherche au CIRADD explique:
«En gros, les conclusions générales qu’on en tire à date, c’est que les intentions de la Maison Maguire étaient pas mal fondées. En ce moment, dans la région, il y a un enjeu de vieillissement des personnes proches aidantes pour les personnes vivant avec une déficience intellectuelle.»
Les projets de la Maison Maguire permettraient aussi aux gens de la Baie-des-Chaleurs d’être accueillis chez elles.
«… c’est qu’actuellement, il y a des gens, des personnes handicapées de la région qui sont obligées de s’établir à Sainte-Anne-des-Monts, Gaspé, Chandler…», note madame Beaulieu.
Si tout suit son cours, donc… on pourrait bientôt voir la Maison Maguire changer de format nous explique la directrice-générale:
«L’agrandissement c’est, exemple, presque doubler la surface actuelle. Actuellement, la maison, on a 12 chambres qui servent de répit…»«… le deuxième, c’est une ressource d’hébergement de type ressource intermédiaire. Alors, c’est une ressource où il y aurait entre 12 et 14 places pour les personnes qui viendraient à la ressource.»
Il existe déjà une ressource intermédiaire dans la Baie-des-Chaleurs, la Maison Marie-Pierre. Sa coordonnatrice raconte que les résidentes – puisque ce ne sont que des femmes – sont souvent installées pour longtemps:
«Ici on a 8 résidents. Ce sont des handicapées intellectuelles et-ou physiques. Puis, ce sont des résidents qui restent ici. Il y en a qui restent ici depuis 25 ans.»
Et comme pour la Maison Maguire, l’avenir est fait d’incertitudes. Les tempêtes sont nombreuses et le futur est bâti sur des souhaits.
«On veut une équipe stable et que la maison reste… parce qu’on a eu des difficultés financières y’a quelques années. Là, ça va bien, tout est sous contrôle.», explique madame Ferlatte.
Le projet de la Maison Maguire doit encore recevoir son sceau d’approbation, mais le sourire de la directrice générale en dit long.
«Première pelletée de terre? Je pense que ça serait peut-être… en tout cas… peut-être, je dirais maximum printemps 2022.»