Le passage de l’homme d’affaires Daniel Beaulieu au conseil de ville de Saint-Pascal aura été bref. Il remet sa démission par souci d’éthique et de transparence. C’est que la Ville de Saint-Pascal fait l’achat, la location et l’entretien de ses véhicules chez Olivier Kamouraska Chrysler, une entreprise dans laquelle Daniel Beaulieu possède une balance de prix de vente.

Or la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités interdit à un élu d’avoir des intérêts dans une entreprise qui fait affaire avec sa municipalité. «C’est honorable de sa part, commente le maire Rénald Bernier. Il avait l’option de continuer et nous on aurait arrêté de faire affaires avec l’entreprise.» Pour Daniel Beaulieu, cette option était inconcevable: «C’est surtout le facteur de dire, est-ce que ça peut faire perdre certains emplois à cause de ça? Ça je ne suis pas capable de vivre avec ça.»

Le conseiller municipal assure qu’il ignorait cet aspect de la loi: «L’avoir su avant je n’aurais pas impliqué la Ville à faire des pertes, d’être obligé de recommencer les votations à cause de mon erreur.»

«C’est une responsabilité personnelle qui appartient à chacun des candidats. Ce n’est pas notre rôle lorsqu’on reçoit une déclaration de candidature de vérifier ces informations-là.» – Louise Saint-Pierre, présidente d’élections

Une élection partielle devrait avoir lieu avant l’été. Celle qui a été battue par M. Beaulieu en novembre, Francine Soucy, ne ferme pas à porte à un retour. Elle a été membre du conseil municipal pendant 17 ans.