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Culturel : une première journée « j’achète un billet pour une sortie culturelle québécoise »

Publié le 12 février 2025 à 15:16, modifié le 12 février 2025 à 15:16

Par: Louis-Philippe Morin

La question de l’achat local revient en avant-plan dans l’actualité. Justement, le 12 février marque la première édition de la journée « j’achète un billet pour une œuvre québécoise ». Le mouvement lancé par des artistes, au cours des derniers jours, gagne en popularité et réjouit les acteurs culturels dans la région.

Le rideau se lève sur la première journée officielle du mouvement culturel « j’achète un billet pour une œuvre québécoise ». L’idée est empruntée au monde du livre qui, chaque 12 août, invite les citoyens à se procurer une parution québécoise.

« La culture en fait, c’est précieux. C’est important et c’est notre identité qui passe par là. Il faut en être fier. Fier de ce qui se fait chez nous (…) C’est le 12 février, c’est important… Mais il faut que le 12 février se multiplie. », affirme Mélanie Langloise, propriétaire de la librairie Liber.

La réussite de la formule librairie inspire donc le secteur de la scène à faire de même. On parle bien sûr du cinéma, du théâtre… mais aussi de tout événement culturel associé, comme l’exposition d’un artiste, un festival ou un spectacle local… des ventes qui pourraient aider les artistes et les diffuseurs.

« Je trouve que c’est très bien enligné sur certains autres types de mouvements du même genre. Je trouve qu’en culture c’est très important qu’on l’ait aussi. J’ai très hâte de voir le résultat que ça va donner. », sourit Dominic Gauthier, directeur de la salle de spectacle régionale Desjardins à New Richmond.

Évidemment, le monde artistique de la région et du Québec est bien au fait de cette première mouture… par contre, il faudra user de stratégie marketing pour faire mousser l’idée.

« Est-ce que ça te dit quelque chose? Non, je n’étais pas au courant du tout. Est-ce que ça va t’encourager, maintenant que je te l’expliquais, est-ce que ça va t’encourager et à peut-être acheter une œuvre ou consommer une œuvre québécoise? Ouais… Absolument, je vais regarder ce qui se présente à moi, et je vais sûrement y aller dans ce sens-là. », affirme cet homme croisé dans une librairie de la région.

Les acteurs du milieu culturel régional estiment que le mouvement arrive à point. Après la pandémie, les coupures dans la Culture et les menaces d’austérité, cette invitation à la curiosité pour les œuvres du Québec permet d’espérer des jours meilleurs.

« Pour nous, c’est une opportunité incroyable. On peut montrer qu’on existe, qu’on est là et qu’on a besoin des gens. », ajoute Sabrina David, agente de promotion pour l’organisme Maximum 90 de Carleton-sur-Mer.

La Gaspésie a parfois été qualifiée de désert culturel, mais cette dénomination n’est plus vraie. L’offre culturelle locale ne cesse de grandir et les opportunités sont plus près qu’on le pense.

« Aller s’acheter un billet pour un film québécois ou commencer à magasiner pour des activités estivales. Pensez à encourager un festival en Gaspésie par exemple… Le Festival en chansons de Petite-Vallée ou peu importe, nommez-les… il y en a plusieurs. »,propose la députée d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, Kristina Michaud.

Pas besoin de dépenser une fortune pour adhérer au mouvement. Il faut simplement se laisser guider par la curiosité… Chaque billet vendu peut faire une différence énorme pour l’industrie culturelle régionale.