Culture autochtone : santé Vitalité tend la main aux savoirs ancestraux
Publié le 23 juin 2025 à 09:09, modifié le 23 juin 2025 à 09:09
Par: Félix Côté
Vitalité ouvre la porte aux coutumes et au savoir des Premières Nations. Le réseau de santé francophone a mis sur pied plusieurs mesures pour créer de meilleur lien avec les communautés au nord du Nouveau-Brunswick.
Le réseau désire combler certaines lacunes auprès de la clientèle autochtone. Encore aujourd’hui, les membres des communautés ont toujours des craintes envers le personnel qui méconnait souvent leur culture. Vitalité croit aussi que certaines pratiques de guérison ancestrales permettront de pallier la médecine moderne.
Santé Vitalité a entamé une nouvelle approche auprès de sa clientèle issue des Premières Nations. Selon la gardienne du savoir de la communauté de Listuguj, Rosanne Martin, cette démarche est un pas dans la bonne direction.
« c’est bien. Il était temps qu’on fasse correspondre une perspective de guérison allochtone et autochtone. Auparavant, nous avions des psychologues, des psychiatres et autres. Mais nous savions que ça ne fonctionnait pas pour nous. On devait trouver d’autres solutions pour guérir », affirme la Gardienne du savoir et aînée de Listuguj, Rosanne Martin.
Une première mesure permet dès maintenant de participer à une cérémonie de sudation dans une hutte prévue à cet effet. Le travailleur social et membre du conseil de Listuguj affirme que la cérémonie permet de lutter contre les dépendances.
« Nous voulons offrir aux gens des Premières Nations, leur propre médecine et leur propre culture et leur propre forme de guérison, et les huttes de sudation font partie de leur guérison », raconte le travailleur social et membre du conseil de bande de Listuguj, Chris Wysott.
Des intervenants sensibiliseront le personnel aux traumatismes vécus par des communautés autochtones et fourniront un accompagnement adapté au patient.
« Lorsqu’on joint tous ces éléments ensemble dans un système de santé, on est capable de réduire les peurs des gens pour avoir accès aux services », explique la gestionnaire régionale des Premières Nations, Santé Vitalité, Joanna Martin.
« À l’interne, c’est important qu’on adapte les soins et services en fonction de leurs besoins physiques, mental, et spirituel aussi », ajoute la vice-présidente de la logistique clinique du réseau Santé Vitalité. Jenny Toussaint.
Il était important pour le gouvernement du Nouveau-Brunswick de créer ce partenariat en Santé, et de reconnaitre les particularités des peuples autochtones dans une démarche continue de réconciliation.
« Effectivement, on a pris un engagement ferme envers la réconciliation. Donc, je pense qu’aujourd’hui avec cette annonce d’intervenants pour les patients des Premières Nations, c’est un peu dans la bonne direction », conclu le ministre des Affaires autochtones, Keith Chiasson.
Les représentants des communautés espèrent que ce partenariat évoluera au fil des ans.