Croissance fulgurante pour une entreprise du Témiscouata
Publié le 11 février 2022 à 17:21, modifié le 11 février 2022 à 18:47
Par: Catherine Pellerin
Une jeune entrepreneure du Témiscouata a su tirer profit de la pandémie. La femme d’affaires a créé une division de sa compagnie, pour effectuer l’approvisionnement d’instruments médicaux. Distribution Ad Valorem connait une croissance fulgurante.
Ayant déjà des équipes en Chine au début de la pandémie, Marie-Pierre Beaubien avait une longueur d’avance. Elle a pu être l’une des premières à importer des instruments médicaux, avec une licence de Santé Canada. Elle en a aussi exporté à l’international.
« Ça été une explosion vraiment, on a dû s’adapter très très rapidement », explique-t-elle.
Sa compagnie Chine Vision, fondée en 2018, offre de l’accompagnement pour les entreprises qui veulent faire des affaires dans ce pays. Avec la COVID-19, la jeune femme s’est retroussé les manches et s’est réinventée.
« La Chine, c’était la nuit…et le travail ici, c’était le jour. C’était 24h sur 24 pendant 2-3 mois certainement, au plus gros de la première vague ».
Avec des partenaires, elle a ensuite offert des tests de dépistage en entreprise. En quelques mois, elle a aussi ouvert des cliniques dans trois aéroports du Nouveau-Brunswick. Une 4e sera bientôt en place. Alors que plusieurs réclament la fin des tests PCR à la frontière, la femme d’affaires constate qu’il est trop tôt.
« Vous seriez surpris de la quantité de gens positifs qu’on attrape à l’arrivée encore et ces gens-là sont vaccinés, ces gens-là ont fait un test 72 h avant le départ »
Distribution Ad Valorem fournit même présentement les tests de dépistage pour des athlètes canadiens en Chine. Un processus qui a été extrêmement rigoureux.
« Ça a été beaucoup de travail pour avoir cette autorisation-là, mais on était content, parce qu’on est les seuls au Nouveau-Brunswick à pouvoir faire ces tests pour les athlètes canadiens »
Gérer la croissance
En incluant les sous-traitants, son entreprise est passée de 2 à 30 employés, en deux ans.
« Le plus gros défi, ça a été de gérer la croissance, vraiment », affirme Marie-Pierre.
« Il n’y a pas grand-chose qui l’arrête. Les défis, les barrières, elle passe par-dessus haut la main », témoigne l’une de ses partenaires, Annie Francoeur, qui est propriétaire de la clinique Proxima à Edmundston.
L’entrepreneure, qui est aussi maman de 3 jeunes enfants, est déterminée et compte continuer à défoncer des portes.
« On s’est toujours adapté jusqu’à maintenant, on a vu les coups venir, voyons voir ce qui se passera dans l’avenir. Certainement qu’on devra encore s’adapter, je sais que les prochaines années seront différentes encore »