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Crise du logement: Une famille de Saint-Siméon-de-Bonaventure pourrait se retrouver à la rue

Publié le 19 juillet 2021 à 17:07, modifié le 20 juillet 2021 à 09:41

Par: Patrick Giguère

Une famille de Saint-Siméon-de-Bonaventure se retrouve à court de solutions, à quelques semaines d’un déménagement forcé. C’est que la maison qu’il loue depuis plus de six ans vient tout juste d’être vendue par le propriétaire.

«Au début, on s’en rendait pas compte vraiment. On ne pensait pas que ça allait tomber sur nous, pis ça tombe sur nous », souffle Sandra Grenier.

Les membres de la famille Grenier-Thibault du 2e Rang, à Saint-Siméon, ont appris à la dure, ce printemps, que le propriétaire de la maison, dont ils sont locataires depuis six ans, avait été vendue. Ils devront quitter les lieux le 1er août.

«On a su ça dans le mois de mai par du bouche à oreille, parce que le village de Saint-Siméon c’est tout petit, et par la suite on l’a su du propriétaire », soupir la mère de trois ans de 11,15 et 18 ans.

Depuis ce temps, la préposée à domicile, qui en arrêt de travail en raison du stress engendré par la situation, multiplie les démarches pour dénicher un nouveau toit.

«En théorie, on cherche un 5/ ½, mais dans les logements c’est quasiment sans animaux. On oublie ça. On recherche plus une maison à louer, mais il n’y en a pas », mentionne Sandra.

Et elle devra faire vite, car la maison doit être vidée dans 12 jours. Une situation difficile aussi pour les enfants.

«Bien mettons que ça me stresse beaucoup. Je fais beaucoup d’anxiété à cause de ça. Ça me dérange de ne plus voir mes amis. (…) Mes parents m’ont peut-être offert d’aller chez mon chum, mais dépend si on a trouvé une maison ou pas », s’inquiète Roxanne.

Le couple a aussi écarté l’option de devenir propriétaire.

« On ne peut pas avoir de prêt à nulle part, alors ça ne nous aide pas. Notre crédit n’est pas formé. Mon conjoint, ça ne fait pas assez longtemps qu’il travaille. Les caisses nous refusent », se désole Sandra.

Selon un récent rapport du Centre d’initiation à la recherche et d’aide au développement durable (CIRADD), quatre municipalités gaspésiennes sur cinq, à l’exception de Gaspé, présentement des taux d’inoccupation de 0%. 13,2 % des locataires actuels sont forcés de quitter leur logement pour laisser la place aux touristes.

Sandra Grenier espère que la fin de la saison touristique lui permettra de se trouver un lieu ou habiter.

« Oui je prendrais la chance de septembre à mai. Je prendrais la chance. On n’a rien à perdre, on a déjà tout perdu présentement », affirme-t-elle.