Ottawa annonçait vendredi dernier de nouvelles mesures pour contrer la crise du logement. L’objectif de ce plan est d’en construire davantage, d’en faciliter l’achat ou la location et de favoriser le développement d’unités abordables.

Diane Lebouthillier, députée de la Gaspésie–Les Îles-de-la-Madeleine, annonce : « On va mettre en place des incitatifs qui vont viser les constructeurs afin qu’ils démarrent plus de projets notamment en instaurant une déduction pour amortissement accéléré temporaire visant les appartements. On va veiller à ce que les constructeurs résidentiels aient les ressources dont ils ont besoin pour contribuer à cet effort national en mettant en place un catalogue de conception des logements ».

De nouvelles opportunités sont aussi présentées aux premiers acheteurs de nouvelles constructions.

La ministre ajoute : « Nous allons prolonger de 5 ans la période d’amortissement hypothécaire maximale pour les prêts assurés que contractent les premiers acheteurs faisant l’acquisition d’une nouvelle construction. Cette mesure va donner à plus de jeunes canadiens le moyen d’avoir un prêt hypothécaire et va encourager la construction de nouvelles habitations. »

Ces mesures semblent être une porte ouverte dans le milieu de l’immobilier, mais sont accueillies avec une certaine réserve.

C’est ce qu’explique John Fucale, Vice-président Relations Courtier chez Multi-Prêts Hypothèque : « En termes de loyer et de crise du logement, ça va stimuler la construction neuve et faire avancer un peu l’écosystème immobilier qui existe présentement. Est-ce que ça va régler tous les problèmes ? Fort probable que non, parce qu’il y a une grosse demande et un manque d’inventaire présentement ».

Il mentionne l’importance pour le gouvernement de faire attention aux mesures mises en place compte tenu du contexte de l’inflation.

D’après certains experts du monde de l’hypothèque, ce plan permettrait d’aider qu’une petite partie de la population québécoise. En effet, les personnes pouvant en bénéficier sont les acheteurs d’une première habitation ou d’une nouvelle construction. Mises en place à partir du 1er aout 2024, des modifications sont encore possibles d’ici là.

John Facule ajoute : « Donc ça se peut qu’il y ait des changements d’ici au mois d’aout qui peuvent possiblement ouvrir les conditions d’un premier acheteur pour plus de monde.»