C’était jour de pelletée de terre au 100, rue John-Nairne.

« C’est un grand moment pour nous », a réagi Laurence Bessone, présidente du conseil d’administration de la Coopérative de développement immobilier de Charlevoix.

En réponse à la pénurie de main-d’œuvre et au manque de logements disponibles, une coopérative de solidarité a été mise en place au cours des dernières années. Elle permettra aux employeurs associés à ce premier projet de loger leurs employés, que ce soit de façon saisonnière ou à moyen terme. Une solution innovante.

« Nous recevons toutes sortes de demandes et de questionnements sur le fonctionnement du modèle, sur les étapes que nous avons suivies… On sent une réelle curiosité, une envie de reproduire ce projet. D’ailleurs, d’autres initiatives similaires voient le jour un peu partout », explique-t-elle.

Le projet d’habitation s’adresse aux familles à faible revenu souhaitant s’établir à La Malbaie. Les loyers mensuels devront respecter la grille des loyers médians du marché de la Société d’habitation du Québec.

« C’est exactement ce que nous voulons : des projets comme celui-ci, en partenariat avec la communauté et les entrepreneurs, qui répondent concrètement aux besoins des citoyens », a souligné la députée provinciale, Kariane Bourassa.

« Je salue vraiment le travail accompli, autant l’écoute que la proactivité dont ont fait preuve les intervenants pour mener à bien ce projet », a déclaré de son côté Odile Comeau, préfète de la MRC de Charlevoix-Est.

Le montage financier, d’un peu plus de 5,8 M$, regroupe des investissements de plus de 3 M$ du gouvernement du Québec, des contributions publiques et privées, ainsi qu’un don de terrain de la Ville. Desjardins a également contribué au projet.

« Le gouvernement a versé un certain montant dans un fonds – si on peut l’appeler ainsi – et a confié à Desjardins la mission de construire. Au départ, il était question de 1 000 logements sociaux et abordables. Le projet a connu un tel succès que le gouvernement a décidé d’ajouter des fonds », a poursuivi la députée.

La Coop n’a probablement pas terminé son travail dans la région.

« Une coopérative répond aux besoins de ses membres. Ce sera donc à eux de déterminer ce qu’ils souhaitent pour les prochains projets », mentionne Mme Bessone.

Les premiers locataires devraient emménager à l’hiver 2026 dans l’établissement.