Moisissures, problèmes d’isolation ou de chauffage… Face à une pénurie accrue de logements, et avec l’augmentation des prix des loyers, de plus en plus de citoyens finissent par accepter de louer un appartement insalubre ou non sécuritaire « les gens ne savent pas vers qui se tourner  avec les médiateurs des loyers, donc c’est la première étape où il faut aller pour justement avoir de l’aide que ce soit l’insalubrité ou que ce soit un bâtiment qui présente des problèmes » explique Éric Marquis, maire de la ville d’Edmundston.« On a eu des situations où est-ce qu’il y avait un problème d’infestations dans certains édifices » note Jean-Claude d’Amours, député d’Edmundston-Madawaska-Centre. « Ce sont des appartements assez vieux souvent il y a des problèmes de moisissures ou des défauts d’isolation » estime Matthew Hayes, porte-parole de la coalition des droits des locataires du Nouveau-Brunswick.

Lorsqu’une plainte est déposée, les délais sont souvent longs avant qu’elle soit traitée« on en a reçu justement dans les dernières semaines. Nos inspecteurs en bâtiments vont se rendre directement sur les lieux lorsqu’ils reçoivent une plainte c’est certain que s’il n’y a pas de plainte on ne peut pas le savoir » précise Éric Marquis. « Ils sont en train de vivre dans des conditions insalubres et ce bureau-là n’est pas capable de résoudre leur problème sur des questions de base » ajoute Matthew Hayes. « Des gens qui viennent de l’extérieur font l’acquisition de logements dans la région eux ont une responsabilité de s’informer c’est quoi les lois du Nouveau-Brunswick » selon Jean-Claude d’Amours.

Plusieurs hésitent ou renoncent à réclamer des travaux à leur propriétaire « leur crainte numéro un c’est de faire une plainte de peur de se faire mettre à la porte, mais ces gens-là ne devraient pas avoir peur de porter plainte » poursuit le député d’Edmundston-Madawaska-Centre. « On a des propriétaires qui vont expulser leur locataire parce qu’ils ont fait une demande » dit le porte-parole de la coalition des droits des locataires du Nouveau-Brunswick.  « Quand les avis de conformité sont donnés ils ont x nombres de jours pour arriver puis se conformer sinon ils s’exposent à des pénalités » spécifie le maire d’Edmundston.

Le problème ne sera pas réglé du jour au lendemain, mais rappelons que la Ville d’Edmundston a reçu du fédéral une aide financière de 4 millions de dollars pour construire 132 unités de logement d’ici trois ans.