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Crise des opioïdes : Campbellton n’échappe pas à la problématique

Publié le 7 mai 2025 à 16:52, modifié le 7 mai 2025 à 16:52

Par: Félix Côté

Le secteur de Campbellton n’échappe pas à la crise des opioïdes. L’utilisation de drogues, incluant dans des lieux publics, est de plus en plus visible, selon les autorités et des résidents.

Seringues souillées, des pots de colle, des pots de médicaments vides, ou encore du matériel utilisé pour consommer sont visibles à plusieurs endroits.

« Du côté drogue, c’est de pis en pis c’est de la cochonnerie pas de qualité et tu ne sais pas ce que tu prends » explique le travailleur de rue, Luc Chiasson.

« C’est fou, je me rappelle quand j’étais jeune, il y avait le cannabis qui nous inquiétait. Mais aujourd’hui, ceux qui circulent dans les rues de nos jours c’est fou », affirme ce jeune homme de retour dans la région depuis quelques mois.

Dans un secteur de la rue Madison à Campbellton, on retrouve encore des preuves de consommation qui jonche le sol. Alors qu’à quelques mètres se trouve un parc fréquenté par des enfants. La proximité de ces deux clientèle a déjà démontré un risque dans d’autres régions.

« Je garde mon enfant à la maison, je ne l’amène plus nulle part. Je ne la porte plus au parc parce que je crains qu’il trouve des seringues et tout. Donc il reste dans la cour sur notre terrain », avoue cette maman d’un jeune garçon de Campbellton.

-Est-ce que toute cette situation vous inquiète?

« Oui parce qu’il y en a pas mal », mentionne cette dame de Pointe-à-la Croix.

Que devrait-on faire?

« Il faudrait qu’il y ait plus de surveillance », répond elle.

Selon de jeunes, de plus en plus de personnes consomment et tentent d’en influencer d’autres.

– Ça vous inquiète?

« Un peu surtout pour les enfants plus jeunes comme le cinq-six ans », dénonce ce jeune qui a de plus jeunes frères et soeurs.

« Je pense qu’il faut rester loin de ça toujours. C’est inquiétant », ajoute un jeune étudiant.

« Il y a beaucoup de jeunes qui font ça, de plus en plus aujourd’hui ce n’est vraiment pas bon pour eux. Ceux qui le font déjà il ne faudrait moins influencer les autres », poursuit cet autre mineur.

Aucun centre d’injection supervisé n’existe à Campbellton.  Mais, des travailleurs de rue sont présent pour aider ceux qui le désire.

« Oui il y a beaucoup de comités. On a voulu avoir des machines distributrices pour avoir des aiguilles et tout, mais ce n’est pas évident. Ceux qui vont aller nous demander, automatiquement on les envoie à la santé mentale au Jean Coutu ou d’autres. Ils ne veulent pas aller en donner à n’importe qui, mais lorsque tu as un suivi ou une référence c’est une autre affaire », ajoute Luc Chiasson.

Les pharmacies distribuent aussi des kits de naloxone sur la recommandation de travailleurs de rue. Selon des consommateurs à qui nous avons parlé, plusieurs personnes vivant avec des dépendances fuient les grandes villes en raison de la crise des opioïdes, ils constatent que le problème est aussi présent dans les régions puisqu’il a moins de présence policière.