La municipalité de Carleton-sur-Mer lance un appel au gouvernement fédéral afin de sauver un projet de construction. 12 logements à prix abordables se préparaient à voir le jour sur la rue Comeau avant la fin de l’année. Mais le gouvernement fédéral a annoncé il y a quelques semaines que les fonds ne seraient plus disponibles.
« Écoutez, on est en pleine crise du logement, on a besoin du palier fédéral pour arriver à sortir du logement, pour répondre à une partie du besoin dans nos communautés là.» exprime Ambroise Henry, directeur général du Groupe ressource en logements collectifs Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.

Les caisses de la Société canadienne d’hypothèques et de logement sont vides, ce qui compromet la viabilité du projet.
« Ça serait très triste que le manque de fonds au fédéral bloque l’avenue de ce projet-là.» déplore Jean Simon Landry, maire adjoint de Carleton-sur-Mer.

« C’est un projet qui avait une partie du financement qui était attachée et il me manquait que la partie fédérale.» précise Ambroise Henry.

Et la population abonde dans le même sens. Elle désespère de l’inaction du gouvernement fédéral dans ce dossier.
« Je pense qu’il faudrait qu’il y a des pressions de fait pour que les deux gouvernements contribuent là. C’est mon opinion. Je pense que c’est vraiment important.» appui un citoyen.

« Je vous dirais que s’il y a une place qu’il y a une crise du logement c’est bien dans le coin. On ne peut pas tous les loger dans les hôtels, donc faut construire.» rapporte un résident.

« Certainement il faudrait qu’il révise son budget pour qu’il y ait une partie du budget qui soit accessible pour investir pour des loyers abordables pour tout le monde.» souhaite une citoyenne.

Et ce problème de manque de logements risque de s’étendre davantage dans la région.
« Donc ce que ça a comme impact c’est que chez nous ici dans le cadre de ce projet-là, ailleurs au Québec et dans tout le milieu rural notamment, ben s’il n’y a pas de support du fédéral dans un contexte de crise du logement, ben toutes ces solutions-là qui proviennent du milieu ne pourront pas voir le jour.» projette Jean Simon Landry.

À présent, le sort de ce projet de construction est entre les mains du gouvernement fédéral. Au moment de diffuser ce reportage, la SCHL ne pouvait pas nous fournir d’informations particulières concernant ce dossier.