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Crise de la crevette : Des crevettiers de Rivière-au-Renard doivent vendre leur bateau

Publié le 10 mai 2024 à 15:48, modifié le 10 mai 2024 à 15:49

Par: CIMTCHAU

Le début de la saison de pêche à la crevette est aussi catastrophique que les pêcheurs l’attendaient. Plusieurs crevettiers se voient dans l’obligation de mettre leur bateau en vente s’ils ne veulent pas tout perdre.

La saison de pêche à la crevette en Gaspésie est désastreuse, avec seulement 4 bateaux à l’eau. Les crevettiers s’y attendaient, mais se retrouvent tout de même au pied du mur.

« À part les gens qui pêchent présentement et les quelques pêcheurs qui ont des allocations de crabes dont le bateau est déjà à l’eau, il n’y a probablement pas d’autre monde qui va pêcher la crevette. », explique Patrice Élément,  directeur de l’Office des pêcheurs de crevette du Québec.

Ils espèrent encore recevoir des allocations pour la pêche au sébaste qui débute au mois de juin. Mais s’ils n’obtiennent pas de rachat de permis ou de mesures de rationalisation, c’est toute l’économie de Rivière-au-Renard qui est menacée.

« S’il n’y a plus de pêche à la crevette, il y a 425 emplois qui disparaissent. Donc c’est sûr que pour une communauté de 4000 personnes, plus ou moins à Rivière-au-Renard, 425 emplois c’est significatif. », ajoute le directeur.

Pour plusieurs crevettiers, toutes ces mauvaises nouvelles mènent à la mise en vente de leur bateau.

« On se ramasse qu’on n’a plus rien a pêcher…plus rien à pêcher, t’as plus d’argent qui rentre. Avec les dettes qu’on a faut qu’on débarrasse des bateaux donc je trouve ça désolant. », dit Sébastien Paré,  capitaine propriétaire du Jocelyne B.

Pour ces crevettiers, ce sont des entreprises familiales qui sont en péril. C’est le cas de Pierre-Marc Dufresne qui après 54 ans de métier ne peut pas passer le flambeau à ses fils.

« J’étais du pour une retraite, mais pas de cette manière-là. Ce que je voyais, c’est que mes enfants auraient continué à opérer le bateau…et puis… me retirer lentement, mais là on est tous accotés au mur. », explique le capitaine du Océanos.

La faillite guette les pêcheurs qui sont aux prises avec de lourdes dettes.

Pierre Marc Dufresne ajoute : « Les pêcheurs aujourd’hui sont des multimillionnaires de dettes…et puis… les gouvernements nous laissent tomber. »

Pierre-Marc Dufresne reste tout de même optimiste et espère que le ministère de Pêches et Océans Canada prendra les choses en main, rapidement.