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Cri du cœur au CHSLD des Basques : 17 préposées aux bénéficiaires sur 31 absentes

Publié le 15 avril 2019 à 18:24, modifié le 16 avril 2019 à 11:08

Par: CIMTCHAU

Le CHSLD des Basques lance un véritable cri du cœur. L’établissement de soins de longue durée fonctionne avec seulement la moitié de ses préposées aux bénéficiaires. Ces dernières sont exténuées. Une situation qui est dénoncée par le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux du Bas-Saint-Laurent (SCFP-FTQ).

Seulement 14 préposées aux bénéficiaires prodiguent les soins nécessaires aux résidents du CHSLD des Basques.

« Ça crée une surcharge importante pour nos gens qui pensent à prendre leur congé hebdomadaire et qui se font imposer du temps supplémentaire obligatoire pour combler les manques de personnel. Bien entendu, cela a un impact négatif sur les résidents », fait valoir Yanick Proulx, conseiller syndical du SCFP-FTQ.

Le taux d’absentéisme au centre de soins est élevé : 17 préposées aux bénéficiaires sur 31 sont soit en congé de maladie, blessées ou encore en congé de maternité. Les postes ne sont pas comblés ce qui fait en sorte que les préposées restantes doivent effectuer du temps supplémentaire obligatoire presque chaque jours.

Le syndicat dénonce cette façon de faire de l’employeur qui met aussi de la pression sur les employés absents.

« L’employeur appelle les préposées même chez elles pour leur dire qu’elles vont mettre leur équipe dans le pétrin. L’employeur rappelle aussi les femmes enceintes puis même les celles qui sont en arrêt de travail qui ont un billet médical pour leur mettre de la pression afin de revenir », affirme Johanne Campagna, présidente du syndicat.

Une intervention de la ministre de la Santé est demandée.

« On a un problème de gestion locale, même de climat de travail. Il y a des menaces, de l’intimidation. Il faut que ça cesse », mentionne Yanick Proulx.

« Il y a des CISSS et des CIUSSS où certains gestionnaires ont changé et ça va beaucoup mieux », ajoute Johanne Campagna.

Interpellé, Denis Tardif réitère la volonté de son gouvernement de mettre fin au temps supplémentaire obligatoire. « La réforme Barrette nous a fait mal dans le passé. On est conscient que le personnel  dans le secteur des Basques et à la grandeur du Québec, est épuisé », répond le député de Rivière-du-Loup-Témiscouata joint par téléphone par CIMT Nouvelles.

Une « mesure exceptionnelle », dit le CISSS

Le CISSS du Bas-Saint-Laurent rappelle avoir entrepris une démarche de rehaussement des garanties d’emploi en avril visant la diminution du recours au temps supplémentaire obligatoire.

« Le temps supplémentaire obligatoire est une mesure exceptionnelle lorsque toutes les options ont été envisagées : faire appel aux employés sur la liste de rappel, offrir les quarts aux employés sur la liste de rappel qui sont hors disponibilités, offrir du temps supplémentaire volontaire, offrir des quarts de travail scindés en temps supplémentaire volontaire et établir un plan de contingence. Ce n’est que lorsque toutes ces étapes ont été franchies que les gestionnaires optent pour le temps supplémentaire obligatoire, et ce, pour la sécurité et la continuité des soins auprès d’une clientèle hébergée 24/7 », soutient Ariane Doucet-Michaud, responsable des relations avec les médias au CISSS du Bas-Saint-Laurent.