Le 25 mars : C’est la date qui revient souvent lorsqu’on parle du début de la saison du crabe des neiges 2024.

« Les conditions sont favorables. Les havres, les quais, les territoires de pêche sont libres de glace. Je pense que si nous ne pouvons pas débuter pendant cette semaine, qui est la dernière semaine du mois de mars, ça sera plus une question de vent et de mauvaises températures qu’une situation de condition de glace comme on le voyait dans les années passées » avance le chargé de projet de l’Association des pêcheurs professionnels crabiers acadiens, Paul Robichaud.

Ce début hâtif pourrait permettre au quelque 300 crabiers de la zone 12, qui englobe notamment la Baie-des-Chaleurs et les Îles-de-la-Madeleine, de capturer une bonne partie de leur contingent avant l’arrivée des baleines noires.

« Donc, c’est gagnant-gagnant. C’est une mesure de protection pour la baleine noire et ça nous permet d’avoir accès à nos territoires de pêche, qui malheureusement ferment beaucoup trop rapidement lorsque les baleines arrivent dans le sud du golfe Saint-Laurent », poursuit M. Robichaud.

Mais tout n’est pas rose alors que Pêches et Océans pourraient amputer plus du quart du quota des crabiers cette saison.

« Ce n’est pas agréable de se faire dire que vous allez capturer 29 % de moins, mais c’est une situation à laquelle on s’attendait, mais peut-être pas de cette ampleur, mais on savait que 2024 allait être une année où nous allions avoir une diminution du contingent du crabe des neiges », laisse tomber M.Robichaud.

Les quotas permis passeraient ainsi de près de 32 000 tonnes en 2023 à quelques 23 mille tonnes cette saison.

« Les quotas sont établi afin de favoriser le développent de l’espèce et de se s’assurer d’avoir des stocks en santé pour les années à venir », affirme André-Pierre Rossignol, conseiller senior à l’exportation chez Gimxport.

« Nous sommes dans une phase descendante. Nous prévoyons que cette période là va durer un bon deux ans », avance M.Robichaud.

Les prix ne sont toujours pas fixés d’un côté comme de l’autre, mais selon cet expert, les consommateurs pourraient devoir débourser un peu plus pour mettre la main sur le crustacé.

« Avec la loi de l’offre et la demande, malgré que les gens jouent de prudence, on s’attend quand même à une certaine hausse des prix par rapport à l’an dernier », prévient M. Rossignol.

Selon l’Association des pêcheurs professionnels crabiers acadiens, difficile de prédire si les stocks seront en abondance cette année.

« Vous savez, on n’a de la difficulté à prévoir ce que la température va nous prévoir demain ou dans deux jours.»

Une affaire est certaine, la saison prendra fin le 30 juin, à minuit.