Luc Bélanger était considéré comme un boute-en-train et un homme serviable aimant la vie. Sa femme, sa fille et ses proches pleurent son départ.

«C’est une partie de ma vie qui s’en va; on faisait plusieurs activités ensemble», a dit sa soeur, Nathalie Bouchard.

Le 22 mars, il a appris à son entourage qu’il était atteint de la Covid-19. Il a été hospitalisé deux jours plus tard. Son état s’est rapidement dégradé. Placé dans un coma artificiel sous un respirateur durant 11 jours, il est décédé mardi en fin d’après-midi.

«C’est dur à comprendre, ça s’est fait vraiment rapidement la maladie; le Covid a grimpé plus vite qu’on pensait», a-t-elle ajouté.

Luc Bélanger était impliqué auprès des associations de VTT et de moto-tourisme au Madawaska. Ses amis sont surpris de la sévérité du virus.

«Ça été vraiment une surprise, un choc, un jeune homme de cet âge-là, on s’attendait pas à ce résultat-là; on a encore de la misère à croire qu’il n’est plus là», a mentionné Réal Levesque qui siègeait avec lui sur le bureau de direction de l’association de VTT du Nord-Ouest.

Dans la province, la Santé publique précise que 85 % des personnes actuellement hospitalisées sont de moins de 50 ans. Ses proches trouvent inconcevable que des gens refusent de respecter les règles sanitaires.

«Les consignes qu’on a à suivre, ce n’est pas pour nous emprisonner, mais pour nous aider à demeurer sur terre», a fait remarquer Réal Levesque.

«Le monde ne croit pas qu’on peut décéder de cela; c’est pas vrai pantoute; je viens de perdre mon frère, ouvrez-vous les yeux, suivez la loi», a laissé entendre Nathalie Bouchard.

Le variant Britannique fait davantage de ravages auprès de la population moins âgée.

«C’est sûr que j’aimerais savoir où il a pris cela; il y a assez de cas en ville, j’aimerais savoir un jour», a poursuivi la soeur du défunt.

Treize patients atteints du virus sont actuellement hospitalisés à l’hôpital d’Edmundston, dont sept aux soins intensifs et six à l’unité Covid-19.