COVID-19: Un centre d’entraînement ne veut pas fermer!
Publié le 20 décembre 2021 à 16:47, modifié le 21 décembre 2021 à 08:25
Par: Patrick Giguère
Écœuré de perdre de l’argent dû aux mesures sanitaires, le propriétaire du seul centre d’entraînement de Carleton-sur-Mer n’a pas l’intention de fermer ses portes ce soir comme l’exige le gouvernement du Québec.
Jocelyn Simoneau, le propriétaire de Multi-Forme à Carleton-sur-Mer, bouillait lors de notre passage quelques minutes après la tombée de l’annonce gouvernementale.
Dans les faits, ce qui fait suer l’homme d’affaires, c’est que le gouvernement Legault n’offrira aucune aide supplémentaire pour soutenir les entreprises fermées. Ce dernier affirme ne pas être contre les mesures mises en place pour venir à bout de la pandémie, mais dénonce ouvertement l’absence de Québec dans ce dossier.
« Ce n’est pas 6000$ en aide salariale qui va nous aider. (…) S’ils veulent qu’on ferme, il n’y a pas de trouble, mais qu’ils me donnent un chèque!» , lance-t-il.
Jocelyn Simoneau affirme avoir perdu la moitié de ses membres depuis Noël dernier en raison de la fermeture prolongée des centres d’entraînement. Il estime ses pertes financières à 100 000$.
«Moi je ne ferme pas mes portes à 5h, à moins qu’ils me fassent un chèque! Ils veulent nous mettre en faillite. Ils ont de l’argent en masse pour faire des projets, un moment donné, il y a un minimum à payer pour faire survivre le monde. (…) On survie présentement. On n’avait pas besoin de ça», rage le sportif.
«Je ne le prend pas. C’est vraiment nécessaire pour ma santé psychologique et physique. J’ai 69 ans, si je ne venais pas ici, je m’ennuierais à mourir», pousse Guy Landry, un client du gym.
Par mesure préventive, le Centre de services scolaire René-Lévesque a fermé l’école primaire Cap Beau-Soleil de Caplan aujourd’hui. C’est en raison d’un cas de COVID-19 au sein de l’établissement scolaire.
Un second cas est aussi confirmé à l’école Antoine Bernard de Carleton-sur-Mer. Selon la direction, il s’agit de cas isolés.
Parallèlement, c’est la MRC de Bonaventure à qui la plus durement touchée cette fin de semaine par la COVID-19. Huit des onze cas détectés se concentrent dans cette portion de la Gaspésie.
«Il faut se protéger encore plus. Il y en a qui ne font pas attention peut être» , constate un homme rencontré dans le stationnement du IGA de Bonaventure.
«D’ici le 15 janvier, j’ai l’impression qu’il y en a beaucoup qui vont pleurer encore» avance Odette Cayouette.
Brin d’espoir: le variant Omicron ne serait toujours pas arrivé en Gaspésie d’après la Santé publique régionale.