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COVID-19 : Réorganisation sur les chantiers de construction

Publié le 21 avril 2020 à 19:18, modifié le 22 avril 2020 à 08:53

Par: CIMTCHAU

Certains secteurs de la construction ont redémarré hier. Les entrepreneurs doivent mettre en place des mesures d’hygiène et de protection supplémentaires en raison du coronavirus.

Les travailleurs sur les chantiers résidentiels peuvent se remettre à l’ouvrage cette semaine. Mais avant de reprendre leurs outils là où ils les avaient laissés il y a bientôt un mois, les entrepreneurs doivent réorganiser leur lieu de travail.

« Dès le 24 mars dernier, on était déjà en mode solution. Nous avons formé un comité avec nos partenaires pour réfléchir à la reprise sur l’invitation du ministre du Travail Jean Boulet. Avec la CNESST, nous avons élaboré un guide énonçant les grandes lignes des meilleures méthodes de travail pour éviter la propagation du coronavirus », mentionne Anny Bienvenue, vice-présidente santé et sécurité du travail à l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ).

Parmi ces mesures, un formulaire de santé doit notamment être rempli tous les jours.

« On demande entre autres si le travailleur a voyagé, s’il a été en contact avec quelqu’un qui a la COVID-19, s’il a des symptômes de fièvre. Même les sous-traitants doivent signer la feuille s’ils entrent sur le chantier », précise Jean-Yves Lajoie, de Construction Ma-Joie.

Lorsqu’il sera impossible de respecter la distanciation physique de 2 mètres, le port du masque ou de la visière sera requis.

« Ça va se gérer. Mais même avec nos employés, 2 mètres, ce n’est pas toujours évident », confie l’entrepreneur.

« Le résidentiel, ce qui est facilitant, c’est qu’on est moins de personnes à la fois sur les chantiers. Souvent un quart de métier ou deux, par exemple un électricien et un plombier », donne en exemple Louis Bernatchez, menuisier chez Construction Émérite.

Seuls les travaux dédiés à la livraison d’unités résidentielles prévues d’ici le 31 juillet peuvent être exécutés pour le moment, « incluant la fourniture de biens et de services pouvant être requis aux fins de ces travaux, dont la fourniture de services par les courtiers immobiliers, les arpenteurs-géomètres, les inspecteurs et les évaluateurs en bâtiment et les évaluateurs agréés », peut-on lire dans l’arrêté ministériel du ministère de la Santé daté du 19 avril dernier.

Des retards à prévoir

Jacques Cloutier voit déjà venir les retards dans les autres secteurs de la construction en raison de la reprise progressive.

« Le mois de juillet va arriver vite. Présentement, on est correct, personne n’est en retard. Mais, mi-juin, tout le monde va être en retard, parce qu’il faudra livrer », fait valoir l’ébéniste.

Des entrepreneurs s’impatientent d’ailleurs de voir cette reprise arriver, particulièrement dans le secteur commercial. Si certains ont deux mois de travaux devant eux, d’autres viendront qu’à manquer d’ouvrage dans deux semaines.