COVID-19 : Pas de barrage pour contrôler les déplacements dans l’Est-du-Québec
Publié le 3 février 2021 à 17:50, modifié le 3 février 2021 à 17:50
Par: CIMTCHAU

Malgré les pressions, l’instauration de barrages entre les régions n’est pas dans les plans de Québec, afin de contrôler les déplacements et protéger les zones orange.
Le directeur de la Santé publique du Bas-Saint-Laurent, le docteur Sylvain Leduc, a affirmé lors d’une rencontre avec les médias, ce matin, qu’il est trop difficile d’en implanter un et de le faire respecter. Pour lui, instaurer des règles qui sont faciles à contourner ne sert pas à grand chose. Dans le cas d’un barrage, par exemple, il affirme que c’est plus ou moins nécessaire maintenant que la majorité des commerces de la région vont rouvrir leurs portes. Il soulève toutefois un autre bémol.
« Il y a un couvre-feu qui continue de s’appliquer jusqu’à 21h30. Donc, déjà, ça élimine la possibilité que les gens décident de venir dans le Bas-Saint-Laurent pour venir faire la fête jusqu’à tard dans la nuit. Cependant, il reste que les déplacements peuvent nous inquiéter, si les gens ont prévu de faire des rassemblements. C’est sûr qu’avec les forces policières, on va devoir surveiller attentivement les rassemblements privés», mentionne-t-il.
Il a également commenté le retour de la région en zone orange, une décision que salue le docteur. Rappelons que les nouveaux assouplissements entreront en vigueur dès lundi.
Une décision qui sème l’incompréhension
Pas de barrage non plus entre le Nouveau-Brunswick et du Québec. La préfet du Témiscouata, Guylaine Sirois, ne cache pas son incompréhension. Elle souhaite toujours que des mesures soient prises pour éviter que les personnes infectées par la COVID-19 au Madawaska viennent propager le virus au Témiscouata.
«Pourquoi la Santé publique qui avait mis en place ces barrages-là au Québec, l’an passé, disait que c’était essentiel pour revenir à une situation qui est plus facile. À ce moment-ci, on nous dit non, ce n’est pas si essentiel que ça, on n’en a pas besoin. On n’exige pas qu’il y en ait entre les régions au Québec, dans notre province à nous. Mais on comprend mal qu’il n’y en ait pas avec la province d’à côté», martèle l’élue.
Rappelons qu’aucune contrainte ni consigne spécifique ne sont exigées aux Néo-Brunswickois pour entrer au Québec. Ils doivent toutefois faire une période de confinement de 14 jours lors de leur retour de l’autre côté de la province.