Plus de 80 % des lecteurs de CO2 sont installés dans les différentes écoles du Centre de services scolaires de Fleuve-et-des-Lacs. Selon les données obtenues, 31 des 32 établissements de l’organisme ont complété l’installation de ceux-ci. Seule l’école secondaire de Dégelis est toujours en attente, mais les derniers lecteurs devraient être installés prochainement. Vendredi dernier, 434 lecteurs de CO2 ont été commandés par l’organisation pour l’ensemble de ses écoles.

Même constat dans celui de Kamouraska–Rivière-du-Loup qui s’en tire très bien. En date de vendredi dernier, 70% des lecteurs ont été installés. Le Centre de services scolaires en a reçu 120 cette semaine. Ils seront installés dans les prochains jours, tandis qu’un total de 90 lecteurs sont toujours attendus. Malgré tout, la qualité de l’air préoccupe grandement.

« Dans le contexte, on voit qu’un détecteur sans échangeur d’air ce n’est pas vraiment utile parce qu’il faut ouvrir les fenêtres et on voit que depuis le début du mois de janvier ouvrir les fenêtres, ça n’a pas de bon sens. Tu ne peux pas les ouvrir longtemps », affirme d’emblée la présidente du Syndicat du Grand-Portage, Natacha Blanchet.

Le ministère de l’Éducation demande aux écoles que le nombre de ppm, soit l’unité qui calcule la qualité de l’air, ne dépasse pas 1500. Québec demande également d’ouvrir les fenêtres de façon partielle chaque matin afin de diminuer le taux de CO2. L’accumulation de neige et de glace tout près des fenêtres est toutefois loin d’être idéale dans les classes.

« On voit clairement que c’est un objectif politique. L’enjeu était là depuis un an. Ils se sont dit, on va en mettre partout des détecteurs de CO2, mais clairement on n’a pas tout ce qui venait avec », ajoute-t-elle.

Des enseignants ont même demandé aux parents d’habiller leurs enfants plus chaudement en raison de cette procédure.

Un problème d’absentéisme ?

L’installation des lecteurs de CO2 avance rondement, mais qu’en est-il de la situation à l’intérieur même des classes, concernant le taux d’absentéisme, par exemple.

« Pour le moment ça n’a pas l’air si problématique. Il y a certains milieux où j’ai entendu 20 ou 25 % d’absentéisme chez les élèves, mais ça n’a pas l’air si énorme », affirme la porte-parole syndicale.

La situation est sous contrôle pour le moment, mais un plus gros problème pourrait survenir ; celui de la santé mentale, selon Natacha Blanchet.

« C’est très anxiogène actuellement toute la situation d’absentéisme, la situation de la COVID-19, la situation de l’enseignement à distance et la suivi d’élèves et en plus de la qualité de l’air. Donc, ça en ajoute une couche », termine-t-elle.

La représentante dit avoir reçu plusieurs messages dans les derniers jours de ces professionnels en éducation qui se disent au bout du rouleau.