COVID-19 : L’imposition du couvre-feu est bien vue dans la population
Publié le 3 janvier 2022 à 17:11, modifié le 3 janvier 2022 à 17:11
Par: CIMTCHAU
La semaine dernière, le gouvernement Legault a décidé de donner un important coup de barre pour freiner la propagation du variant Omicron. Parmi la série de nouvelles mesures, celle du couvre-feu fait réagir.
Après un premier couvre-feu en janvier 2021, voilà que l’histoire se répète cette année. Instaurée depuis le 31 décembre, entre 22h et 5h, cette nouvelle mesure sera en vigueur pour au moins les trois prochaines semaines. Une décision qui est toutefois vue d’un bon œil dans la population.
« Personnellement, moi, ça ne me dérange pas. Je n’ai plus de soirées nocturnes, ça ne change rien dans ma vie », affirme une première citoyenne.
« Il n’y a pas de problème. Moi je pense que c’est une bonne chose », ajoute une seconde dame.
« Ça ne me dérange pas. Ça évite les rassemblements et la propagation en attendant qu’on apprivoise la maladie et que le système se désengorge», termine un citoyen.
Les personnes qui ne le respectent pas peuvent s’exposer à des amendes allant de 1000 à 6000$. Les rassemblements sont également interdits. Les commerces non essentiels sont également fermés les dimanches.
Des impacts directs
Avec la mise en place de ces nouvelles mesures sanitaires, ce sont les commerçants qui en paient le prix.
« Cette fermeture-là est plus dure que les autres je dirais parce que tous nos clients, la plupart des employés sont vaccinés ou double vaccinés pour pouvoir continuer à aller au resto et ils nous ferment encore », explique le copropriétaire du restaurant Mikes de La Pocatière, Bruno Lebel.
Dans une entreprise de publicité de La Pocatière, tout est sous contrôle, mais encore pour combien de temps.
« La plus grande crainte c’est évidemment l’éclosion à l’interne ou à l’externe du sens qu’un employé qui pourrait l’attraper exemple la fin de semaine qui arrivait au travail avec pas de symptôme et ne sait pas vraiment qu’il a la COVID eh bien à ce moment-là c’est de se ramasser avec toute l’équipe au complet qui pourrait être pénalisée pour plusieurs jours », affirme le président de Publicité P.A. Michaud, Gabriel Hudon.
En plus des nombreuses pertes financières, les dirigeants d’entreprise soulèvent un autre problème : la sécurité d’emploi.
« On essaie de garder tout le personnel qu’on a. On a peur qu’ils partent ailleurs ou qu’ils s’en aillent dans des domaines qui sont plus sécuritaires pour leur emploi. Pour les ventes, ça nous garde la tête hors de l’eau un petit peu, mais on fait zéro profit. Ce n’est pas rentable d’être ouvert en ce moment », ajoute Gabriel Hudon.
Selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, seulement 45 % des petites ou moyennes entreprises (PME) ont retrouvé leurs ventes normales. Près d’une PME sur quatre est à risque de ne pas se rendre au bout de la prochaine année.