Covid-19: les médecins sonnent l’alarme au Nord-Ouest
Publié le 27 janvier 2021 à 16:13, modifié le 27 janvier 2021 à 16:37
Par: CIMTCHAU
Au nord-ouest du Nouveau-Brunswick, les médecins du Réseau de santé Vitalité lancent un cri du cœur face à la recrudescence de cas de Covid-19. Ils craignent que le système hospitalier ne puisse répondre à la demande.
La situation est triste mais elle est bien réelle. La Covid-19 n’épargne pas le Nord-Ouest.
«C’est pas rare qu’on voit des gens aux soins palliatifs faire des adieux sur une tablette par Facetime à des membres de leur famille de l’extérieur; pis c’est pas à Montréal ou à Québec que ça se passe; c’est ici dans notre région à Edmundston», a souligné Dre Kim Pettigrew, médecin à l’Hôpital régional d’Edmundston (HRE).
Devant la hausse du nombre de cas, les médecins sonnent l’alarme; ils craignent que le système hospitalier n’atteigne ses limites.
«Au rythme où on voit les cas dans la communauté actuellement, on est extrêmement inquiets que dans les prochaines semaines
(CUT, si on continue sur cette tendance-là, que les gens ne respectent pas les mesures sanitaires)
+ que nos capacités pourraient potentiellement déborder», a mentionné Dr Jean-Philippe Lepage, interniste en soins intensifs à l’HRE.
«On voit les prédictions et on sait que si la situation ne s’améliore pas rapidement, (que les gens ne respectent pas les consignes de la santé publique) la situation pourrait dégénérer au point où l’hôpital ne pourrait tout simplement pas suffire à la demande», a commenté l’urgentologue, Dr Vincent Moreau.
Aux hôpitaux de Grand-Sault et Saint-Quentin, les patients ayant des symptômes et en attente d’un résultat sont gardés en isolement.
«Si le résultat deviendrait positif, alors ils sont transférés à Edmundston parce que c’est hôpital de référence pour les cas positifs», a expliqué Dre Claude Richard, médecin à l’Hôpital général de Grand-Sault.
Conséquence de la pandémie depuis mars dernier, de nombreuses chirurgies et examens ont été reportés.
«Depuis mars, au moins 100 à 125 chirurgies ont été retardées; ça retarde aussi les tests en rayons X; avant cela c’était quelques centaines, maintenant c’est des milliers de tests qui ont été retardés; à ce moment-là, on a peur de rater des choses dans le diagnostic», a laissé entendre le chirurgien Dr Paul Cloutier.
Les médecins espèrent que les gens diront la vérité s’ils reçoivent un appel de la Santé publique de manière à pouvoir plus rapidement retracer les sources de contamination. La communauté médicale supplie les citoyens de se faire tester s’ils présentent un ou des symptômes du virus.
«Veillons chacun à notre responsabilité sociale; chaque geste compte; chaque tricherie aux consignes, ça peut faire mal à toute une communauté», a dit Dr Gaétan Gibbs, médecin aux hôpitaux d’Edmundston et de Saint-Quentin.