Covid-19 : les foyers de soins, 5 ans plus tard
Publié le 28 mars 2025 à 15:50, modifié le 28 mars 2025 à 15:50
Par: Mylene Thomas
L’heure est au bilan, cinq ans après le début de la pandémie de Covid-19. Les foyers de soins au Nouveau-Brunswick, qui ont été durement touchés par le virus, disent avoir retenu plusieurs leçons.
Depuis la pandémie, certaines mesures de précautions sont toujours en place dans les foyers de soins. Dès les premiers symptômes, certains résidents ont accès à une salle d’isolement « quand un résident se sent moins bien, il va choisir de lui-même de se retirer un peu des autres pour ne pas contaminer les autres résidents » a déclaré Valérie Dufour, directrice générale de la résidence hôtel-dieu à Saint-Basile.
« Les employés, les visiteurs comme on voit le désinfectant le masque ça reste quand même toujours » a fait part Jason St-Onge, vice-président du Conseil syndicat des foyers de soins du Nouveau-Brunswick.
Cinq ans se sont écoulés, mais cette période difficile n’a pas été oubliée. Les aînés ont été lourdement affectés « on reste marqué, qu’est-ce qui arrive si ça arrive de nouveau la peur de ce virus, les séquelles demeurent même si c’est cinq ans plus tard » a souligné Norma Dubé, présidente de l’association francophone des aînées et aînés du Nouveau-Brunswick.
Selon Émilie Cloutier, infirmière à la résidence hôtel-dieu à Saint-Basile « ils ont peur que ça revienne, on voit que ça atteint toujours les gens autant les résidents que les employés »
« Les gens sont encore fragiles, on ne veut pas revivre ça été une période très difficile » a ajouté Valérie Dufour. « Certains d’entre eux en parlent encore, ça nous a appris qu’on n’est jamais à l’abri de rien » a allégué Jason St-Onge.
Il serait difficile de faire face à une autre pandémie, selon certains « on aura des points de repère, mais ça serait quand même difficile, de s’adapter » a expliqué la directrice générale de la résidence hôtel-dieu.
« Est-ce qu’on serait prêt pour cette pandémie? Je ne crois vraiment pas. On vit encore une pénurie de personnel » selon Norma Dubé.
Pour d’autres, les établissements sont maintenant mieux outillés « ils seraient déjà préparés parce qu’on a déjà vécu c’était quoi puis on a des mesures en place on est plus organisés » a indiqué Émilie Cloutier. « On n’est jamais prêt à 100%, mais avec les ressources qu’on a eues dans ce temps-là on va les utiliser de nouveau, puis je pense qu’on va être mieux préparé à faire face à ces situation-là» a affirmé Jason St-Onge.
Les employés assurent qu’ils redoubleraient d’efforts quoiqu’il arrive « au moment de crise les gens se serrent les coudes, il y aura toujours quelqu’un qui va aider » a dit Émilie Cloutier.