COVID-19 : Les élus du Témiscouata veulent protéger leurs frontières
Publié le 21 janvier 2021 à 17:22, modifié le 21 janvier 2021 à 17:25
Par: CIMTCHAU
La hausse importante de cas de COVID-19 au Madawaska inquiète au Témiscouata. Les élus demandent au gouvernement Legault l’installation d’un barrage à la frontière du Québec et du Nouveau-Brunswick, afin d’éviter la propagation.
Les élus du Témiscouata sont catégoriques. Ils souhaitent que leur message résonne jusqu’à Québec. L’installation du barrage pour contrôler ceux qui arrivent du Nouveau-Brunswick est nécessaire. Pour l’instant, le point de contrôle, mis en place par Fredericton, limite seulement les déplacements des Québécois.
«Pourquoi on est obligé de subir les contrecoups des régions qui sont à mon avis plus dangereuses parce qu’elles peuvent nous contaminer en utilisant nos services», explique la préfet de la MRC du Témiscouata, Guylaine Sirois.
Elle souhaite protéger sa population puisque la région d’Edmundston a été placée en zone rouge la semaine dernière. Peu de cas ont été recensés au Témiscouata et la préfet veut que ça demeure ainsi.
«Ce qu’on dit c’est que ce soit contrôlé par un barrage routier, où ce sont les résidents avec une adresse permanente qui vienne chez nous. Comme ça, il y a un contrôle qui est effectué», affirme-t-elle.
Même son de close du maire de Dégelis, Normand Morin. Il dit toutefois s’en remettre au bon jugement des autorités gouvernementales.
«Si au niveau du ministère de la Santé pour qu’on devienne nous orange qu’il exige qu’il y ait un barrage à la frontière, comme ailleurs, c’est au gouvernement de décider», mentionne-t-il.
Normand Morin comprend la situation. Il veut être solidaire avec les autres régions, mais il explique bien mal comment sa région, dans laquelle peu de cas ont été répertoriés, peut aider d’une manière ou d’une autre des villes comme Montréal et Laval, où le taux de cas positifs recensés est plus élevé. Il souhaite également revoir le Témiscouata au palier orange.
«Quand on dit aux citoyens, soyez prudents et puis un moment donné on va vous changer de couleur. Quand on est rendu à ce niveau-là, et qu’on nous ne change pas de couleur, les gens un moment donné ils vont se poser la question ; est-ce qu’ils rient de nous autres? C’est inacceptable», s’insurge l’élu.
Quant au retour en zone orange, la ministre responsable de la région Marie-Eve Proulx nous a affirmé par courriel qu’il est important de «demeurer solidaire les uns envers les autres» en plus de rappeler que «ces changements de zones sont faits sous les recommandations de la santé publique.» Elle se dit confiante que les mesures actuelles seront bénéfiques pour l’ensemble du Québec.