Avec les sentiers qui sont fermés au nord-ouest du Nouveau-Brunswick, les motoneigistes et quadistes de la province voisine pourraient être tentés de venir au Québec, puisque nos pistes sont toujours ouvertes. Notre équipe s’est rendue au Témiscouata afin de voir s’il est possible pour eux de passer, et nous avons remarqué qu’il est facile pour des motoneigistes du Nouveau-Brunswick de passer de l’autre côté de la frontière.

À un endroit précis, par exemple, dans le rang 11 à Saint-Jean-de-La-Lande. Malgré une interdiction de passer, il était possible de constater des traces de VTT et de motoneige qui contournaient l’enseigne placé par la Ville.

Inquiétudes

Le directeur de la Santé publique du Bas-Saint-Laurent, Dr. Sylvain Leduc, ne cache pas ses réticences quant aux déplacements entre les régions.

« Ce qui nous inquiète également dans les déplacements, et ça les barrages routiers ne l’empêchent pas facilement, c’est le déplacement des motoneiges. En ce moment, on a une activité accrue des motoneigistes, et qui se réunissent dans les relais», a-t-il mentionné lors d’une rencontre avec les médias, mercredi.

Pourtant, ce sentiment d’inquiétude ne semble pas être partagé par tous.

«Ça peut venir de partout. Il y a des régions en rouge au Québec. Ce n’est pas plus dangereux le Nouveau-Brunswick que le Québec. S’ils suivent les consignes, il ne devrait pas avoir de problème», mentionne le président du Club de motoneige des Frontières de Pohénégamook, Rémi Landry.

Même son de cloche pour un adepte de la motoneige, Philippe Soucy.

« C’est sûr que ça peut être attrayant pour eux autres de venir ici, mais non ça ne m’inquiète pas. Je pense qu’on peut vivre avec ça si tout le monde fait attention, ça pourrait être correct. »

En raison de la situation actuelle au Nouveau-Brunswick, le Club de motoneige des Frontières a perdu une vingtaine de membres provenant de la province voisine. Depuis le 24 janvier, les clubs ont l’autorisation de servir de la nourriture.