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COVID-19 : Les besoins en santé mentale demeurent criants

Publié le 10 janvier 2022 à 17:16, modifié le 10 janvier 2022 à 17:16

Par: CIMTCHAU

Les organismes en santé mentale de nos régions demeurent débordés, alors que les listes d’attente sont loin de diminuer. L’ajout de mesures sanitaires de même qu’un manque de personnel amènent également d’importants défis pour ceux-ci qui doivent offrir des services avec des effectifs réduits.

Les appels sont toujours aussi nombreux dans les bureaux de La Bouffée d’air du KRTB. En 2020, l’organisme qui se veut une ressource d’hébergement de crise et de transition a reçu entre 3000 et 4000 demandes d’aide en santé mentale en plus d’héberger plus de 300 personnes. Maintenant, avec le retour du couvre-feu et la montée en puissant du variant Omicron, quels sont les impacts ?

« Les gens sont occupés à avoir peur de respecter les consignes et de rester chez vous. Malgré tout, on reçoit beaucoup d’appels et on est plein, mais moi ce que je prévois c’est une autre vague ou après quand tout ça va être apaisé là les problèmes de santé mentale et d’anxiété remontent énormément », affirme d’emblée la directrice de La Bouffée d’air, Hélène Chabot.

Afin de répondre à un plus grand nombre de demandes d’aide, des consultations téléphoniques sont possibles, tandis que des rencontres externes peuvent être organisées, en cas d’urgence seulement.

« Ça ne nous empêche pas d’aider. Par contre, ça nuit à plusieurs personnes qui ont besoin d’aller dehors. Ça leur fait peur de voir couvre-feu, COVID-19, etc », ajoute Mme Chabot.

Par ailleurs, l’organisation a dû réduire sa capacité d’accueil. Présentement, cinq personnes peuvent être hébergées dans l’établissement, contrairement à neuf avant la pandémie.

« C’est très difficile pour nos structures de travailler avec le variant Omicron, et ce, tant au CISSS que dans les entreprises privées. Il n’est pas possible pour nous de faire du télétravail parce qu’on accompagne les gens en présence, il faut être avec eux et les protéger », explique la directrice.

Pénurie de main-d’oeuvre

En plus des mesures sanitaires actuelles, la pénurie de main-d’œuvre amène des défis supplémentaires à l’organisme.

« On est une toute petite équipe. Les intervenants ont peur de la surcharge. Plusieurs questions demeurent. Si mon collègue ne peut rentrer à minuit parce qu’il doit s’isoler, est-ce que c’est moi qui vais devoir faire la nuit.. j’ai déjà tout fait la soirée », mentionne Hélène Chabot.

La bouffée d’air compte présentement dans ses rangs neuf intervenants spécialisés. Selon la directrice du Centre, il y en manque au moins deux afin de couvrir tous les quarts de travail, 7 jours sur 7. Finalement, il n’y a aucune liste de rappel afin de pallier à ces absences, un problème qui perdure depuis longtemps.