« C’est à nous de décider si on veut être avec nos familles pour les fêtes, il faut agir maintenant, » affirme la préfet de Charlevoix Claudette Simard.

Pour contribuer à l’aplanissement de la courbe, le Dr Jean-Luc Dupuis croit que des leaders naturels doivent prendre parole et encourager les concitoyens à respecter les consignes.

« Un groupe local doit dire comment augmenter notre vigilance. Ce n’est plus assez de dire de rester vigilant. Ce n’est plus assez de dire : soyez prudent. Ce n’est plus assez de dire porter le masque. Ce n’est plus assez de dire garder la distanciation, » explique-t-il au bout du fil.

Les experts montrent alors du doigt les Charlevoisiens pour l’augmentation de cas dans la région. Questionnée à ce sujet, la population est partagée.

« Les masques : on enlève ça. Si on a à pogner (le virus), on va le pogner. C’est une grippe, » affirme un camionneur en sortant d’un détaillant. « Les gens de Charlevoix font très attention, » a souligné une femme quelques minutes plus tard. « C’est sûr qu’il y en a qui ne font pas attention. Ils vont nous dépasser et nous tasser. Mais le reste, on ne peut rien y faire,» en affirme une autre.

De son côté, la préfet de Charlevoix-Est ne mâche pas ses mots.

« Ce que je sais, c’est si on ne fait pas attention, ça ne baissera pas tout seul. La contagion est là. Il faut faire attention. Si ce n’est pas entendu, il va falloir le dire autrement, mais je ne sais pas comment, » déclare Odile Comeau, également mairesse de Saint-Irénée.

Le premier ministre François Legault a par ailleurs, confirmé jeudi lors de son point de presse qu’il n’est pas question, « pour l’instant », de relâcher les mesures sanitaires dans les zones rouges, dont fait partie Charlevoix.