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COVID-19 : doit-on augmenter le salaire des employés d’épicerie ?

Publié le 15 janvier 2021 à 16:00, modifié le 15 janvier 2021 à 16:00

Par: CIMTCHAU

Les épiceries travaillent d’arrache-pied pour que les mesures sanitaires soient respectées, tout en tentant d’offrir un service de qualité à la population. La question s’est alors posée, est-ce que les employés des épiceries reçoivent un salaire plus adéquat lors de cette période ? Au Nouveau-Brunswick, plusieurs sont d’avis que non.

En ce temps de pandémie, doit-on augmenter le salaire des travailleurs dans les épiceries ?

« Il faudrait augmenter les salaires de 10 à 15 % au minimum. Par contre, ça ne veut pas nécessairement dire qu’il faut maintenir le nombre d’employés comme on l’a actuellement parce qu’on ne pourrait pas permettre à un magasin d’être rentable », pense le directeur principal du Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire à l’Université Dalhousie, Sylvain Charlebois.

« Plus de salaires et plus de temps de repos pour les maladies, ce n’est pas suffisant pour les travailleurs », ajoute le coordonnateur provincial du Front commun pour la justice sociale du Nouveau-Brunswick, Abram Lutes.

Il en faudrait plus selon le coordonnateur du Front commun pour la justice sociale du Nouveau-Brunswick. Il ajoute que les salaires sont inadéquats dans plusieurs villes en Atlantique. Un point de vue que partage Sylvain Charlebois.

« Ce n’est pas évident pour le secteur agroalimentaire depuis mars, ç’a été particulièrement difficile pour s’adapter et on doit desservir une clientèle en ligne, on doit servir une clientèle qui est anxieuse », souligne-t-il.

Ce qu’il faut changer selon le directeur, ce serait, tout simplement, le modèle d’affaires des épiceries.

« Il va falloir peut-être penser à gérer les magasins autrement. Faire plus de place à la robotisation et à l’automatisation. Peut-être, engager moins de personnes, mais rendre ces postes-là plus attrayants pour les jeunes. »

Lors de la première vague, on a observé des augmentations de salaire pour contrer le taux d’absentéisme dans les lieux de travail. Certains épiciers offrent aussi des primes temporaires, lors de la deuxième vague, mais ces sommes sont loin d’être extraordinaires.

« C’est pour ça qu’il faut reconnaître que les tâches ont vraiment changé et les salaires doivent refléter, en fait, ce changement-là sur le marché », affirme Monsieur Charlebois.

Le coordonnateur du Front commun estime que pour vivre une vie décente dans une petite ville, le salaire devrait être dans les alentours de 15 $/h, dans une grande ville de 18 $/h et malheureusement, en ce moment, le salaire moyen des épiceries du Nouveau-Brunswick est de 11 $/h.