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COVID-19 : Des mesures resserrées dans des résidences pour aînés

Publié le 11 janvier 2021 à 17:14, modifié le 12 janvier 2021 à 11:51

Par: CIMTCHAU

Avec le deuxième confinement, les résidences pour aînés doivent elles aussi resserrer leurs mesures afin d’éviter le pire.

C’est le cas du Manoir de l’Érable Argenté situé à Témiscouata-sur-le-Lac qui a dû suivre les recommandations du CISSS du Bas-Saint-Laurent. Un garde de sécurité est présent sur les lieux de 6h à 18h afin de noter les noms des visiteurs qui franchissent les portes de l’établissement. Autre changement, la salle à manger.

«La salle à manger est fermée pour toute la RPA, sauf que nous on a décidé de garder nos résidents en perte cognitive. Il faut s’assurer qu’ils mangent comme il se doit, qu’ils prennent leurs médicaments comme il le faut», mentionne la directrice adjointe aux communications, Cathy Morin.

Selon nos informations, une vingtaine de résidents a accès à cette salle. Les autres résidents doivent manger directement dans leurs appartements. Le même suivi est fait régulièrement avec eux.

Cette nouvelle mesure qui s’applique aux 1750 résidences pour personnes âgées de la province est déplorable selon certains.

«On avait réussi à installer des systèmes qui protégeaient quand même les aînés. On a trouvé ça un peu gros», mentionne le président-directeur général et porte-parole du Regroupement québécois des résidences pour aînés (RQRA), Yves Desjardins.

«Ce qu’on voulait c’est des aménagements, pas prendre le lot des 1750 résidences et appliquer une mesure encore une fois sans tenir compte de la réalité des résidences», ajoute-t-il.

Pour lui, c’est la santé mentale des personnes âgées qui inquiète.

«C’est la santé des résidents. J’ai demandé je ne sais pas combien de fois au ministère ne fermer pas les salles à manger. C’est le dernier plaisir qui reste aux aînés. Ils ont déjà pas mal confiné», explique le président du RQRA.

De son côté, madame Morin ne cache pas que cette nouvelle mesure n’est pas facile à encaisser pour ses résidents.

«C’est sûr qu’ils trouvent ça dur, ne pas être capable d’aller à la salle à manger. C’est la communication sociale qui n’est plus là. C’est vraiment ça le plus difficile», affirme-t-elle.

Malgré tout, les aînés peuvent continuer de sortir à l’extérieur pour aller à l’épicerie ou à la pharmacie. Des jeux de société sont également mis à la disposition des résidents. De simples activités qui peuvent faire le plus grand bien.