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COVID-19 : des aînés résilients

Publié le 18 juin 2021 à 17:14, modifié le 18 juin 2021 à 17:40

Par: CIMTCHAU

La résilience des aînés a été mise à rude épreuve au cours des 15 derniers mois. L’isolement, la perte de proches et l’ennui les ont frappés de plein fouet. Le Manoir de L’Érable Argenté, à Témiscouata-sur-le-Lac, nous a ouvert ses portes aujourd’hui.

Aline Émond parle au nom de bien des aînés quand elle raconte comment elle a vécu les 15 derniers mois. Elle explique qu’elle n’a pu voir ses proches depuis un bon moment.

« J’ai trouvé ça ennuyant. Mon Dieu, on n’avait pas grand-chose à faire. On était presque enfermés dans nos appartements. Alors c’était plate », lance-t-elle avec, malgré tout, le sourire aux lèvres. « C’est le temps que ça finisse », poursuit-elle.

L’isolement a été difficile et des moments précieux ont aussi été gâchés. Louisette Blanchette et Yves Boucher ont un petit-enfant de 10 mois. Ils ne l’ont vu qu’à distance jusqu’ici. C’est ce qui a été le plus difficile pour eux depuis le début de la pandémie. « De ne pas pouvoir voir toucher à mes petits-enfants. Je n’ai pas pu embrasser ça moi ces petits bébés-là », d’expliquer Mme Blanchette avec émotion.

Le couple est ensemble depuis maintenant 60 ans. Lorsqu’on leur demande si la pandémie a créé des frictions entre eux, ils ricanent.

« Je l’ai obstinée pas mal! Je la fais choquer », rigole M. Boucher. Sa femme lui répond qu’il est « obstineux d’avance ». De toute évidence, la pandémie ne les a pas éloignés.

Après des moments plus difficiles, l’arrivée de l’été et de la zone verte fait dire à ces personnes âgées que de meilleurs jours s’en viennent.

« On regarde le meilleur côté, là. Parce que je trouvais ça dur pour ceux qui sont partis, mais il reste qu’on est chanceux nous autres, on est encore là. » – Georgette Lemieux, une aînée rencontrée vendredi

À 97 ans, Germain Marcel est encore très actif, même qu’il a trop d’activités à faire. Les Canadiens de Montréal ,en particulier, le gardent occupé pendant la pandémie. « J’ai trop d’affaires, juste pour te dire. Là, surtout, j’ai le hockey donc sortez-moi pas d’ici crime! », lance-t-il.

Avec une résilience hors du commun, ces aînés s’accrochent et espèrent le retour des câlins et des rapprochements avec leurs proches. « Il ne nous en reste pas long, mais on va profiter de ce qu’il nous reste », conclut Mme Lemieux.