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Couverture ambulancière : le manque d’effectifs a des impacts au nord-ouest

Publié le 14 novembre 2024 à 15:52, modifié le 14 novembre 2024 à 15:52

Par: Mylene Thomas

Des découvertures ambulancières se produisent encore souvent au nord-ouest du Nouveau-Brunswick. Le manque d’effectifs a des conséquences pour les citoyens. En raison des longs délais, les pompiers doivent même parfois intervenir.

Les paramédics sont souvent appelés à se déplacer dans les communautés avoisinantes. Pendant ce temps, il n’y a plus aucune ambulance sur le territoire. Résultat : un patient peut se retrouver à attendre au minimum une heure« la couverture est bonne, mais il faut comprendre qu’il y a beaucoup de manque de personnels, ça nous inquiète, on ne voit peut être pas cette réalité-là ailleurs dans la province » a exprimé Éric Marquis, maire de la Ville d’Edmundston.  « Le manque de personnel, qui est un problème à l’échelle de la province. Il y a un manque d’ambulances à Edmundston» a témoigné Christopher Hood, directeur général de l’Association des paramédics du Nouveau-Brunswick.

Les ambulanciers reçoivent en moyenne dans la région plus de 3 500 appels dans l’année. Les pompiers d’Edmundston doivent parfois intervenir «les ambulanciers, le délai est trop long ils vont nous demander de s’y rendre pour prendre soin du patient en attendant qu’ils arrivent» a fait part Jacques Doiron, directeur du Service d’incendie d’Edmundston.

Mais les pompiers ne sont pas formés comme les paramédics «on n’a pas de soins avancés comme les ambulanciers alors on va stabiliser le patient autant qu’on peut malheureusement on n’a pas de quoi faire le transport des gens » a ajouté Jacques Doiron.

Au Collège communautaire du Nouveau-Brunswick, la profession semble séduire de moins en moins les étudiants « cette année on a un étudiant seulement, on a beaucoup de contact avec ambulance NB pour essayer de trouver des solutions » a déclaré Luc Beaudoin, responsable du programme des soins primaires paramédicaux au CCNB, Campus de Campbellton. « Nous ne formons pas suffisamment de paramédics bilingues. Nous ne payons pas suffisamment de paramédics francophones» a précisé Christopher Hood.

Des efforts sont indispensables pour attirer la relève« nous devons travailler plus fort pour les trouver et attirer les jeunes qui sortent du lycée dans cette profession» selon le directeur général de l’Association des paramédics du Nouveau-Brunswick. « C’est de valoriser la profession, essayer d’en faire un peu plus, il pourrait y avoir des incitatifs par la province. Tu changes des vies, tu sauves des vies tu fais une grosse différence » a relaté Luc Beaudoin.  « Donner des cours plus régulièrement dans la région du Nord pour permettre à nos jeunes de ne pas nécessairement s’expatrier » a conclu Éric Marquis.

Ce sont près d’une quarantaine de postes qui sont à combler dans le nord de la province.