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Coupures en francisation : 100 élèves touchés dans Charlevoix

Publié le 14 novembre 2024 à 17:21, modifié le 14 novembre 2024 à 17:21

Par: Jérôme Gagnon

Les coupures en francisation continuent de faire réagir, notamment dans Charlevoix. De nombreux nouveaux arrivants devront trouver de nouveaux moyens pour apprendre le français, même si des services sont maintenus. Au total, une centaine d’élèves n’auront plus de cours au Centre de formation de Charlevoix.

À partir du 21 novembre, il ne restera que deux groupes de francisation dans Charlevoix. Seulement une vingtaine d’élèves pourront en bénéficier.

« D’un côté, on nous dit que la francisation c’est extrêmement important et on a changé les règles dans la charte de la langue française pour les immigrants pour qu’il y ait un niveau de français supérieur, mais de l’autre côté il coupe la francisation », s’explique mal la présidente du syndicat de l’enseignement de Charlevoix, Monique Brassard.

La présidente du syndicat de l’enseignement salue l’effort déployé par le centre de service scolaire de Charlevoix devant ces coupures. Les enseignants de la région n’en subiront pas d’impact.

« Malgré une baisse de la francisation, ils vont quand même garder leur emploi parce que le centre de services a décidé là de leur donner d’autres choses », précise la femme.

Depuis quelques jours, plusieurs manifestations se sont déroulées aux quatre coins de la province pour dénoncer cette décision. Elle est aussi critiquée dans la communauté des affaires. Plusieurs entreprises, notamment le Club Med Québec-Charlevoix, qui emploient des travailleurs étrangers, dépendent de ces cours.

« Je pense à Simard Suspension et il nous soulignait lors de notre rencontre avec le chef du Bloc Québécois que leur main d’œuvre étrangère, c’était la différence entre pouvoir livrer des suspensions de camions à temps ou pas », mentionne la directrice générale de la Chambre de Commerce de Charlevoix, Annie Simard.

En cas de mobilisation, la Chambre de commerce de Charlevoix se dit prête à défendre leurs intérêts devant les restrictions gouvernementales. De nombreux nouveaux arrivants, à qui nous avons parlé, expriment leur incompréhension. Ces cours étaient pour eux une occasion d’en apprendre plus sur la culture.

« Je me mets à la place des immigrants qui arrivent. On leur dit que la langue française est importante, mais on ne donne plus le cours de francisation, ça n’a pas de sens », ajoute Mme Brassard.

Difficile pour le moment d’évaluer l’impact, mais pour Annie Simard, il ne fait aucun doute.

« Ça va avoir des impacts », croit-elle.