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Couple et confinement au cœur de L’appartement sur la 135

Publié le 24 janvier 2023 à 18:22, modifié le 24 janvier 2023 à 17:59

Par: Michel Roussel

C’est dimanche, en après-midi, qu’avait lieu, à la Constellation Bleue de Caraquet, le vernissage de la plus récente création de Monelle Doiron. Une proposition qui contraste avec l’offre habituelle alors que la danseuse et chorégraphe explore, par le biais d’une captation vidéo, les thèmes du couple et du confinement.

Inspirée par la complexité de vivre en huit clos, elle a axé sa démarche sur le mouvement, son amplitude et son intensité, mais aussi sur l’espace partagé et le rapport à l’autre. Et cette prospection chorégraphique, tournée au Nouveau-Brunswick, à même la résidence de la conceptrice, résulte d’improvisations spontanées qui ont été immortalisées afin de faire voyager sa démarche et son art.

« Je trouvais ça intéressant la vidéo parce que là je pouvais amener la danse un peu partout parce qu’on est un petit milieu. Ici, dans la Péninsule acadienne, la diffusion de la danse est très difficile. Et pour L’appartement sur la 135, je ne me souviens plus d’où ça vient cette idée-là, mais l’idée de pouvoir filmer, de capter le mouvement, d’explorer partout, je trouvais ça intéressant. Donc, le lieu devient matière d’exploration avec la vidéo pour le mouvement » précise l’initiatrice de cette production résolument moderne et collée sur l’actualité des 2 dernières années.

Et l’intérêt de l’artiste a aussi été partagé par la direction de l’établissement puisque cette production sera en montre jusqu’au 25 mars prochain. Si l’audace du sujet a séduit l’équipe, son traitement a également suscité de belles réactions puisque la créatrice et son conjoint s’amusent à interpréter la dualité, le conflit et la complicité qui caractérisent chaque couple; ce qui ajoute un côté ludique à cette œuvre.

« C’est une composition assez spéciale, c’est-à-dire qu’on joue avec l’âge, pas jeunes, tout ça mis ensemble, mais on est capable quand même de faire des chorégraphies comme on dirait, moi j’appelle ça théâtral. Ce sont des projets de création quand même visuels et puis lorsqu’elle a proposé de l’exposer ici à la galerie, je trouvais ça vraiment intéressant parce que ça rentre dans une exposition médiatique » explique, pour sa part, le directeur du Centre d’art et danseur, Denis Lanteigne.

Même si depuis 2004, 110 expositions ont été présentées la Galerie Bernard-Jean de la Constellation Bleue, ce type d’installations est plutôt rare. Toutefois, d’autres corpus aussi surprenants et déstabilisants devraient se greffer aux programmations futures. « On essaie de jouer dans différents domaines, différentes disciplines et présenter au public une variété d’offres artistiques. En art, on n’est pas là nécessairement pour plaire. Les arts c’est pour brasser la cage un peu puis pour faire avancer les choses » ajoute, en terminant, Denis Lanteigne.