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Conversion des horaires : une ambulance en moins, faute d’effectifs

Publié le 7 mars 2022 à 17:08, modifié le 8 mars 2022 à 10:04

Par: Jérôme Gagnon

Les citoyens de Charlevoix-Est ont été privés d’une ambulance pendant 8h ce dimanche. Un autre exemple pour la Coopérative des techniciens ambulanciers et le syndicat des paramédics afin que Québec bouge dans le dossier des horaires de faction.

Les paramédics de Charlevoix sont épuisés.

« Présentement, on parle de 62 h de temps clinique alors que le maximum recommandé pour un paramédic en fonction est de 28 », signale Lucie Carré, directrice régionale CTAQ – Charlevoix.

« Ça dort de moins en moins bien, beaucoup moins d’énergie pour les appels, beaucoup moins d’enthousiasme à entrer travailler le lundi du matin pour leur 7 jours consécutifs », énumère René Lavoie, président du syndicat des paramédics de Charlevoix.

Certains songent même à partir.

« Si les horaires ne changent pas, certains vont opter pour d’autres choses ou simplement aller travailler ailleurs dans des endroits où les horaires sont à l’heure et non en faction », déclare M. Lavoie.

Les horaires de faction entraînent ces conséquences sur le personnel limitées. Autre exemple cette fin de semaine à La Malbaie, faute de paramédic disponible, une ambulance a dû rester clouée à la caserne.

« Je mentionnais dans d’autres entretiens que l’élastique était pas mal étiré. Je pense qu’on est rendus là à un point de rupture », avertit le président du syndicat.

Heureusement, les deux autres véhicules disponibles ont été en mesure de répondre aux appels.

« On joue toujours avec la chance. Elle était encore de notre côté cette fois-ci, mais il n’y a pas personne qui veut passer aux nouvelles en se disant qu’il manquait une ambulance et pour cette raison, quelqu’un n’a pas reçu les soins qu’il devait avoir », dénonce la représentante de la CTAQ dans Charlevoix.

Québec demeure sans réponse concrète pour une conversion des horaires aux heures. L’incompréhension règne.

« À un moment donné, tu te demandes où est l’économie présentement. On donne tout en temps supplémentaire, puis il nous parle de de 800 000 $ afin de convertir une ambulance à l’heure. », questionne Lucie Carré.

D’ailleurs, la CTAQ a dû adapter les horaires de ses employés à Baie-Saint-Paul. Cette fin de semaine, les horaires de faction de deux véhicules ont été convertis à l’heure pour répondre à la forte demande à Petite-Rivière-Saint-François. Malgré la prévoyance de l’organisation, le problème est survenu finalement à La Malbaie.

La CTAQ et le syndicat assurent faire tout en leur possible afin d’offrir un service de qualité, malgré les conditions. Ils espèrent recevoir de bonnes nouvelles lors du budget Girard présenté le 22 mars prochain.