Consultation LGBTQ+ dans Charlevoix : quels sont les besoins de cette communauté ?
Publié le 3 octobre 2024 à 16:50, modifié le 4 octobre 2024 à 11:18
Par: Jérôme Gagnon
Les résultats de la consultation des personnes LGBTQ+ dans Charlevoix ont été présentés aujourd’hui à Baie-Saint-Paul. Jusqu’à présent, le milieu ne possédait aucune documentation sur leurs besoins et sur leur réalité vécue dans la région. Notre équipe a rencontré l’auteur de cette analyse.
« Deux intervenantes du Carrefour jeunesse emploi, qui travaillait avec des jeunes LGBTQ+ de la région, nous ont signifié qu’il faudrait faire quelque chose »,
Un document d’une cinquantaine de pages résulte de près de deux ans de travail. L’artisan derrière cet ouvrage, Louis-Filip Tremblay, a pris le pouls de 63 personnes de la communauté LGBTQ+ vivant dans Charlevoix. Vingt organismes de la région ont participé aussi à cette consultation financée par DSI Charlevoix.
« Il faut dire que ce n’est pas une recherche scientifique, c’est une consultation des personnes, mais ça ne veut pas dire que cela n’a pas valeur », indique le coordonnateur.
Les constatations ont été présentées, jeudi, devant différents partenaires. Des échanges se sont ensuite tenus. Parmi les statistiques dévoilées, on y apprend que plus de 80 % des répondants se disent très à l’aise ou à l’aise la plupart du temps dans la majorité des lieux. De plus, pour ces personnes, les Charlevoisiens ne diffèrent pas des autres régions.
« Pour ce qui est de l’attitude de la population ou du bien-être des personnes LGBTQ+ dans Charlevoix, je pense que ce qui est à nommer, c’est que ce n’est pas pire qu’ailleurs ou ce n’est pas mieux qu’ailleurs », souligne M. Tremblay.
Sur une note un peu moins positive, 35 membres de la communauté estiment que leur réalité n’est pas assez visible sur le territoire. L’arrivée d’un organisme serait également bien accueillie, apprend-on.
« Je pense que c’est un beau grand premier pas afin qu’une organisation, une instance ou un comité veuille prendre la place de leader », souligne l’homme.
Ce point fait d’ailleurs partie de plusieurs recommandations émises. Louis-Filip Tremblay souhaite que son travail puisse servir comme outil à plus long terme.
« Les organismes sont déjà en action et il y a déjà des choses qui sont mises en place. Or, afin d’aller encore plus loin et d’en faire plus, ils avaient besoin de ça », croit Louis-Filip Tremblay.
Il est possible de consulter l’entièreté de ce rapport via un site Web qui a été mis sur pied, soit le lgbtqcharlevoix.ca