Construction résidentielle: Plusieurs chantiers paralysés par la grève
Publié le 29 mai 2025 à 17:35, modifié le 29 mai 2025 à 17:36
Par: Jasmin Guillemette
La grève dans le secteur de la construction résidentielle, qui a été déclenchée mercredi, a des impacts notamment dans la région de Rivière-du-Loup. Des chantiers sont paralysés, même si les ouvriers continuent de travailler à quelques endroits. Les entrepreneurs tentent de trouver des solutions.
Une offre a été mise sur la table dans les derniers jours par l’APCHQ. Une hausse salariale de 18% a été offerte. Elle a été refusée par l’Alliance syndicale, qui réclame une augmentation de 24.35% sur les trois prochaines années.
Sur des chantiers résidentiels comme celui-ci dans l’ouest de la Ville de Rivière-du-Loup, le silence a remplacé le son des marteaux et des scies. Mais quelques chantiers font exception.
Certains ouvriers ont pu poursuivre le travail. L’industrie dispose de sa propre loi, il n’y a donc aucune disposition pour empêcher les briseurs de grève. Pour Samuel Gagné, qui commence dans ce métier, troquer ses outils pour une pancarte, est loin d’être imaginable. « Présentement, je viens de commencer ici. Si je peux faire le plus d’heures possible, ça serait idéal », lance le jeune homme.
En attendant la fin de cette grève dans le résidentiel, des entrepreneurs se tournent vers des contrats commerciaux. « Tomber en grève, avec la pancarte sur le bord du chemin, ce n’est pas tellement payant. Les travailleurs ne veulent pas réellement arrêter pour l’instant. Si j’avais une maison neuve, et tous mes employés sur la grève, ishh, c’est difficile de jongler avec ça, les clients et les délais », indique Pierre-Luc Rioux, entrepreneur dans le KRTB.
Les syndiqués que nous avons rencontrés aujourd’hui sont bien d’accord que les salaires doivent changer, et que l’écart entre le résidentiel et le commercial doit être réduit.
« On part des fondations et on finit la toiture. On fait la finition intérieur et extérieur. Tandis, que sur le commercial ça va être juste des plaques de plâtre. Tu vas faire un job spécifique », mentionne Samuel Gagné.
« Ça prend un bon montant net le jeudi. Il ne faut pas parler d’un trente dollars de plus par semaine. Ça serait rire de nous », explique Kevin Lévesque, également travailleur de la construction. Et pour les entrepreneurs résidentiels, la grève arrive au mauvais moment dans l’année. Une période où le beau temps s’installe et les dates de livraison des maisons arrivent à grands pas.« C’est sûr que c’est le pire moment parce qu’on est dans le haut de la saison pour les maisons neuves. Il y en a qui doivent être livrées au mois d’août, d’autres plus aux fêtes. Si on a trois semaines de grève, un mois ishh… », termine M. Rioux.
Selon nos informations, des groupes de syndiqués se sont rendus sur différents chantiers encore en activité au KRTB depuis le déclenchement de la grève. Des rencontres qui sont demeurées cordiales, qui visaient à informer des enjeux de l’actuelle négociation.