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Construction de parcs éoliens : des efforts pour maximiser les retombées locales

Publié le 11 novembre 2024 à 17:39, modifié le 11 novembre 2024 à 17:41

Par: Catherine Pellerin

Selon les récents propos du premier ministre du Québec, François Legault, les éoliennes vont continuer de pousser comme des champignons dans l’Est de la province. La construction de plusieurs parcs est prévue dans les prochaines années. Ces importants chantiers auront des retombées majeures et vont littéralement faire tourner l’économie.

« Il n’y a pas eu de projet comme ça au Bas-Saint-Laurent, sur le territoire de l’Alliance, depuis de très nombreuses années », lance Michel Lagacé, le président de l’Alliance de l’énergie de l’Est.

D’ici 2029, six parcs éoliens seront construits sur le territoire de Chaudière-Appalaches, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. Ces projets de l’Alliance de l’énergie de L’Est ont été retenus lors des derniers appels d’offres.

 

 

Sans inclure les 1000 mégawatts qui seront développés en partenariat avec Hydro-Québec dans la zone « Wocawson », il s’agit d’investissements de 4,2 milliards $. L’Alliance estime qu’il y aura environ 15% de retombées locales, ce qui représente plus ou moins 600 M$.

Un tel ratio avait été observé lors de la construction du Parc éolien Nicolas-Riou, dans les Basques. Les travaux avaient été effectués entre 2016 et 2018.

« J’ai rencontré des gens dans les dernières semaines qui veulent faire faire du business », assure Michel Lagacé.

Seulement au KRTB, jusqu’à 700 travailleurs seront mobilisés pour la phase 1 du Parc Pohénégamook – Picard – Saint-Antonin – Wolastokuk1 et pour le Parc de la Madawaska.

Des démarches sont aussi effectuées par le CLD de la région de Rivière-du-Loup, en partenariat avec les services de développement économique des MRC concernées, pour maximiser les retombées dans la région.

Entreprises de béton, d’excavation, d’ingénierie civile, d’entretien de véhicule, de déneigement ou même service de traiteur : une liste de 400 entreprises et de 200 hébergements touristiques pour les travailleurs temporaires a été dressée.

« On s’assure de faire une liste d’entreprises dans des secteurs d’activités qui répondent aux besoins des promoteurs. On a visé une dizaine de secteurs d’activité », explique Marie-Josée Huot, directrice générale du CLD de la région de Rivière-du-Loup.

Le document a été fourni tout d’abord aux promoteurs du projet PPAW1. Des séances d’information doivent aussi se tenir dans les prochains mois pour informer les entreprises de ces opportunités. La liste sera ensuite mise à jour pour servir de nouveau, pour les autres projets éoliens du territoire.

« C’est payant parce que c’est multisectoriel dans notre économie », estime Mme Huot.

Du travail qui tombe à point notamment dans l’industrie du camionnage, alors que le chantier de l’autoroute 85 tire à sa fin. « Ils ont un téléphone à faire et nous, on trouve les camions pour aller travailler sur les chantiers », déclare Sylvie Lajoie de l’Association des transporteurs en vrac de Rivière-du-Loup.

La directrice de courtage souhaite bien sûr que les camionneurs de la région travaillent en priorité sur ces chantiers, avant de faire appel à de la main-d’œuvre de l’extérieur.

Selon Marie-Josée Huot, il est bel et bien facilitant pour les promoteurs de faire appel à des entreprises de la région, autant que possible.

Le port de Cacouna va bénéficier également d’importantes retombées. L’infrastructure va jouer un rôle important, alors que plusieurs composantes de grandes dimensions seront acheminées par bateau. Une aire de 50 000 mètres carrés a d’ailleurs été aménagée pour entreposer temporairement ces pièces.

En plus des parcs éoliens, rappelons aussi que deux nouvelles lignes de transport d’électricité seront construites par Hydro-Québec au Bas-Saint-Laurent, un investissement de 50 milliards de dollars d’ici 2035.