La santé régionale ne l’a pas facile depuis quelques années. Le manque de main-d’œuvre mène des ruptures de services un peu partout sur le territoire, l’épuisement des infirmières entraîne des départs et des absences … et ceux qui restent estiment qu’il faut consolider la structure syndicale pour améliorer les conditions.

« On voit aussi des citoyens qui commencent à se mobiliser. Des groupes d’action civile. Parce qu’il y a des pertes de services, notamment dans les soins à domicile, dans des services. », affirme le président du syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est-du-Québec, Pierre-Luc Bujold.

C’est donc sous le thème Uni dans l’action que se tient le congrès du syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est-du-Québec… un message qu’on veut envoyer au gouvernement…

« Présentement, c’est énormément d’incertitudes. Santé Québec a été créé et mis en action depuis le 1er décembre. Les directives ne sont pas claires. C’est un bateau qui, dès le départ… dès son départ est en train de couler et de descendre tranquillement pas vite. Beaucoup de compressions budgétaires qui sont reliées., nous dit Pierre Luc Bujold.

Parce que, oui, les compressions budgétaires demandées par Santé Québec affectent le personnel… Ceux qui œuvrent quotidiennement dans le milieu le constatent.

« Il faut que les gens s’impliquent syndicalement, afin… Afin d’améliorer les conditions de travail, la qualité des soins… », affirme cette participante au congrès.

« Quand même… Plus que les années avancent, plus que la charge devient difficile. Notre population est vieillissante. Ça devient de plus en plus lourd à travailler sur le plancher. », ajoute sa collègue.

La création de l’immense organisation Santé Québec déroute et inquiète…

« Avant, on était par région. On était par secteurs : Baie-des-Chaleurs, Gaspé, Chandler… On était tous séparés. Ça allait rondement. On avait des réponses à nos questions… », explique cette infirmière.

Les prochaines négociations auront lieu dans trois ans… Le travail reste entier et les demandes des deux côtés sont aux antipodes.

« Est-ce qu’on a l’oreille? Vous le savez comme moi, les gouvernements vont entendre quand ça fait plaisir… Ils vont avoir un peu plus de difficultés à nous entendre quand ça ne fera pas leur affaire… Mais on travaille pour qu’ils nous comprennent. », sourit Luc Beauregard, secrétaire trésorier à la Centrale syndicale du Québec.