La présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN), Nancy Legendre, explique bien mal comment cette situation est survenue. Elle se dit sous le choc.

« Comment du jour ou lendemain quatre personnes qui ont beaucoup d’expériences, qui sont des professionnels reconnus dans la région… sont congédiées. Vous comprendrez que ça me questionne grandement. J’ai toutes les raisons d’en être très insultée parce que c’est ce que je dénonce », affirme-t-elle.

« Dans le monde du travail, on ne peut pas unilatéralement congédier ou déplacer des personnes aussi cavalièrement que Monsieur Maxime Joncas l’a fait », explique pour sa part le conseiller régional  pour le Bas-Saint-Laurent – Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine, Yves-Aimé Boulay.

Des électeurs de la circonscription des Basques partagent le même sentiment. Ils pensent que l’élu fédéral a agi trop hâtivement dans le dossier. Par ailleurs, cette décision Maxime Blanchette-Joncas pourrait même venir entacher de futures collaborations avec les différents syndicats.

« Il est clair que pour moi le lien de confiance il est brisé. Comment je vais pouvoir aller m’asseoir chez M.Blanchette pour lui parler d’une problématique syndicale ou de relation de travail dans la région, alors que lui-même a une attitude d’employeur que je dénonce régulièrement », ajoute Nancy Legendre.

Un député silencieux

Appelé à commenter la situation, le bureau du Bloc Québécois a refusé notre demande d’entrevue. Par voie de communiqué, le député Maxime Blanchette-Joncas justifie ces congédiements par un bris de confiance. Selon le syndicat, Grégoire Bérubé, Nancy Gagné, Patrick Saint-Jacques et Richard Daigle souhaitaient de meilleures conditions de travail, dont un meilleur salaire.

« Ma priorité, comme député de Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques, c’est de représenter au meilleur de mes capacités les gens de ma circonscription. Pour ce faire, j’ai pris la décision de me départir de certains membres de mon équipe, à qui je souhaite la meilleure des chances pour l’avenir. L’ensemble de la démarche s’est fait avec l’accompagnement des ressources humaines de la Chambre des Communes. Je suis confiant que nous saurons reconstruire notre équipe et je peux assurer que nous continuerons de répondre aux besoins des gens de la circonscription », explique l’élu bloquiste.

Les syndicats souhaitent d’ailleurs des réponses à leurs questions.

« Moi je pense que ça mérite des explications de Monsieur Blanchette. Il fait état de bris de confiance ou de manque de transparence », termine Nancy Legendre.