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Conflit de travail à la STQ : 3 jours de grève aux traverses de Tadoussac et L’Isle-aux-Coudres

Publié le 11 mars 2025 à 17:07, modifié le 11 mars 2025 à 17:11

Par: Jérôme Gagnon

Trois jours de grève ont été annoncés aux traverses de Tadoussac et de L’Isle-aux-Coudres. Le service sera perturbé les 23, 24 et 25 mars. Selon le Syndicat des Métallos, les négociations tournent en rond depuis plusieurs mois avec la Société des Traversiers du Québec.

Après un message d’insatisfaction le 25 février, les Métallos passent de la parole aux actes. Le syndicat annonce trois jours de grève.

« On a tout essayé, on a demandé l’arbitrage, on est en conciliation depuis plus d’un an et on a demandé à ce que l’employeur nous fasse une offre globale. On a épuisé tous les moyens, mais rien ne fonctionne pour l’instant. On espère que ce petit coup de pression pourra obliger l’employeur à réagir », explique le représentant syndical de la section locale 9599 du Syndicat des Métallos, Luc Laberge.

Cette grève fait partie d’un mandat de 10 jours voté en juin 2024, dont seulement deux jours ont été exercés l’an dernier. Elle concerne les officiers de navigation et les officiers mécaniciens. Il ne faut pas oublier que les travailleurs non brevetés disposent toujours d’un mandat de grève illimité.

« Il faut comprendre qu’après trois ans sans augmentation de salaire et avec la hausse des coûts dans tous les secteurs, ces travailleurs ont aussi des besoins. L’argent qu’on leur retient est fait contre leur gré », souligne M. Laberge.

Quelle sera la suite ? Il est difficile de prédire. La prochaine séance de négociation est prévue pour le 24 mars. Le syndicat laisse entendre qu’il pourrait annuler la journée de grève du 25 mars si cette rencontre aboutit à un accord.

« Les gars ne veulent pas que les citoyens soient impactés par cela. Ce n’est pas le but, mais il faut que le gouvernement comprenne qu’il est temps de négocier sérieusement », indique M. Laberge.

Un déjà-vu

Pour les citoyens rencontrés mardi, la frustration est palpable. Difficile pour eux de comprendre pourquoi le litige persiste.

« C’est difficile parce que ceux qui vont travailler le matin doivent se lever à une heure précise, car le bateau devra ensuite s’arrêter un certain temps. C’est donc un peu incommodant », admet un citoyen de L’Isle-aux-Coudres.

Le maire de L’Isle-aux-Coudres, quant à lui, a exprimé sa déception et sa colère. « Il est grand temps que les dirigeants prennent cette saga au sérieux, car elle affecte directement ma population », a-t-il déclaré. L’élu prépare une prise de position à ce sujet.

Contactée, la STQ a exprimé ses regrets que les employés aient eu recours à ce moyen de pression, bien que les négociations se poursuivent, conformément au calendrier prévu. Elle ajoute que l’employeur souhaite poursuivre les discussions afin d’arriver le plus rapidement possible à un accord satisfaisant pour toutes les parties.