Compte rendu du conseil municipal de Rivière-du-Loup
Publié le 4 juin 2024 à 14:51, modifié le 4 juin 2024 à 16:23
Par: Ariane Boyer
Hier soir, plusieurs dossiers ont retenu l’attention lors de la séance du conseil municipal de Rivière-du-Loup. Parmi eux, l’élargissement de la rue Témiscouata et la visite de la délégation de la ville à l’Assemblée Nationale pour défendre le maintien de la traverse Rivière-du-Loup—Saint-Siméon.
L’élargissement de la rue Témiscouata à quatre voies se fait encore attendre. À la fin de la séance du conseil municipal, le maire Mario Bastille a adressé ce dossier, en discussion depuis son entrée en poste en 2014.
« On a proposé de prendre en charge une partie des coûts, mais pas la totalité. La Ville est prête à contribuer à un montant de X. La différence, nous espérons qu’elle sera assumée par le gouvernement du Québec. Le dossier est maintenant entre leurs mains », a déclaré le maire Mario Bastille.
L’année dernière, avec l’approbation du gouvernement du Québec, la Ville a décidé de transférer la gestion de cette portion de route au ministère des Transports. Récemment, le maire a rencontré le PDG de Premier Tech pour discuter de leur collaboration. La Ville a indiqué vouloir contribuer jusqu’à un million de dollars.
« Premier Tech, c’est une entreprise importante, c’est un gros employeur à Rivière-du-Loup, c’est un siège social mondial basé ici », a souligné le maire Bastille.
Lors d’une entrevue à la radio CIEL.FM, Jean Bélanger, le PDG de Premier Tech, a affirmé que l’élargissement à quatre voies est une demande légitime, surtout pour une grande entreprise comme la leur. La rue Témiscouata est très fréquentée, notamment par les camions de transport de matières premières et les travailleurs de Premier Tech.
« Si Premier Tech se présentait comme une entreprise de l’étranger, qu’on arrivait d’Allemagne, de France, des États-Unis et qu’on proposait d’investir autant qu’on a investi ici au campus […] je ne pense pas qu’on parlerait d’un quatre voies. On parlerait d’une bretelle ou d’un viaduc dédiés sur la 85 », a déclaré Jean Bélanger.
Cependant, le maire reste sceptique face aux délais administratifs, surtout après la déclaration de la députée Amélie Dionne qui a mentionné attendre les résultats d’une étude d’opportunité. « Quand j’entends parler d’une étude d’opportunité, ça fait quatre ans que je l’entends. Juste à l’entendre, ça me donne de l’urticaire. J’espère qu’on ne va pas s’embarquer dans un processus qui va durer encore trois ou quatre ans », a-t-il ajouté.
Le dossier de la traverse Rivière-du-Loup—Saint-Siméon est également au cœur des préoccupations. La décision de Québec de déménager ou non la traverse à Cacouna se fait toujours attendre. La semaine dernière, une délégation de Rivière-du-Loup s’est rendue à Québec pour la deuxième fois. Selon le maire, la Ville aura épuisé toutes les options possibles afin de se faire entendre.
« On pourra peut-être dire que si jamais la traverse s’en va, on a fait ce qu’on devait faire, mais en même temps, on ne veut pas croire que cela va arriver », a commenté Mario Bastille.
Enfin, le conseil municipal a adopté une résolution pour mandater le cabinet Bélanger Sauvé S.E.N.C.R.L. de défendre la Ville dans un recours judiciaire lié aux travaux d’aqueduc et d’égout dans le secteur Place Carrier. Les détails restent confidentiels en raison de la nature judiciaire de l’affaire.