Le mécontentement se fait sentir chez les élus municipaux du KRTB. Une résolution unanime a été adoptée récemment dans la MRC de Témiscouata demandant au gouvernement une révision afin d’étaler la suppression de 34 millions sur une plus grande période de temps.

« C’est un corridor qui est pour moi juste à sens unique. On est un peu tanné de la fameuse cassette que nos politiciens nous sortent. On a un corridor de service, on n’a pas à s’inquiéter, oui, mais le corridor est toujours juste d’un sens. Ça serait le fun, un moment donné que le corridor soit de l’autre sens aussi », déplore le maire de Témiscouata-sur-le-Lac, Denis Blais.

« On se pose réellement la question. Comment ils vont faire ? On a énormément d’inquiétude. Comment est-ce que c’est possible de couper autant d’argent dans un budget sans porter atteinte à l’accès au service à la population », ajoute le vice-président de la Table régionale des élus municipaux du Bas-Saint-Laurent et maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert.

L’inquiétude est présente et des questions se posent. Est-ce que des postes seront supprimés? Des services seront-ils suspendus dans les régions éloignées de Rivière-du-Loup ?

« Je pense qu’on est rendu à l’os. La prochaine étape, c’est l’amputation.  Ce qu’on a peur, c’est que les centres se protègent et essaie d’en garder le plus possible, et qu’il aille vers les extrémités pour récupérer davantage. Ici, en région, que ce soit à l’hôpital, au CLSC ou les CHSLD, on est pas mal au minimum partout, au niveau du personnel, au niveau du matériel », explique le président du comité « Mes soins restent ICI », Jean Martin.

« Après ça venir nous dire qu’il ne coupe pas de poste, quand il y a des postes qui sont affichés, et qui ne sont pas donnés, cela en est des coupures. Arrêtons de se mettre la tête dans le sable et de faire comme si de rien n’était », souligne M. Blais.

Le comité « Mes soins restent ICI » croit bien que les messages des élus puissent se rendre jusqu’aux bonnes oreilles.

« Je pense que ça va inquiéter. Il y a une décision de prix en éducation en français, il n’aura plus de formation de français pour les gens qui viennent d’ailleurs, mais là tout d’un coup, ils sont allés voir dans des tiroirs, ils ont trouvé un 10 millions pour essayer d’en donner », mentionne M. Martin.

Le sujet sera abordé lors du prochain conseil des maires de la MRC de Rivière-du-Loup le 12 décembre prochain. Quant au CISSS du Bas-Saint-Laurent, il n’a pas voulu réagir.