Commerce interprovincial : le N-B veut lever les barrières rapidement
Publié le 11 mars 2025 à 16:15, modifié le 11 mars 2025 à 16:15
Par: Mylene Thomas
La guerre des tarifs douaniers déclenchée par le président américain pousse les provinces du
Canada à faciliter le commerce interprovincial. Au Nouveau-Brunswick le gouvernement souhaite enlever rapidement le plus d’obstacles possible.
Le Nouveau-Brunswick donne le coup d’envoi pour augmenter les échanges commerciaux à travers le pays. Près d’une dizaine d’exemptions du commerce interprovincial pourrait être retirée « on a identifié au-delà de 50 % des exemptions qui pourront être retirées pour faciliter le commerce des biens et des services. Le travail avance très bien au Nouveau-Brunswick et maintenant on peut le dire un leader dans le domaine » a déclaré Jean-Claude d’Amours, ministre des Affaires intergouvernementales du Nouveau-Brunswick.
Cette mesure découle d’une rencontre du Comité du commerce intérieur, en réaction aux menaces tarifaires de Donald Trump« c’est certain que la situation avec notre voisin américain a fait en sorte qu’il a fallu mette les bouchées doubles, mais je pense qu’il y a un bel avantage pour le Nouveau-Brunswick » a exprimé le ministre d’Amours.
Le gouvernement veut s’attaquer notamment à la mobilité de main-d’œuvre« permettre à des professionnels qui sont accrédités dans d’autres provinces de pouvoir venir ici au Nouveau-Brunswick travailler les 120 premiers jours pour qu’ils puissent avoir l’accréditation officielle des différents ordres professionnels » a t-il ajouté.
La limite personnelle pour les consommateurs, par exemple pour l’alcool acheté dans d’autres provinces, se verra aussi éliminée« les gens vont actuellement faire des acquisitions dans une autre province ils reviennent ils ont une limite, notre désir est d’enlever cette limite personnelle-là » a affirmé Jean-Claude d’Amours.
Ces exemptions avaient été mises en place dans chaque province dans le but de protéger leur économie ou encore leur autonomie« si on veut qu’il y ait libération du commerce entre les provinces il faut aussi accepter des fois qu’on peut accepter aussi qu’il y a des gens qui viennent ici comme nous on doit pouvoir aussi aller travailler dans d’autres provinces » a souligné le ministre.
Il ne s’agit toutefois que d’une fine partie de la solution dans cette guerre commerciale. Fredericton pourrait utiliser l’électricité comme menace « Mr Trump, il ne faut pas qu’il s’attende qu’on va lâcher, on a pris des positions fermes. L’objectif c’est qu’on puisse revenir sans tarifs » a annoncé Jean-Claude d’Amours.
Ottawa, de son côté élimine plus de la moitié des 39 exemptions fédérales.