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Comment se porte l’économie du Bas-Saint-Laurent, au sortir de la pandémie ?

Publié le 7 juillet 2022 à 16:57, modifié le 7 juillet 2022 à 16:57

Par: David-Alexandre Vincent

Un nouveau portrait de l’économie du Bas-Saint-Laurent vient d’être publié. Plusieurs ont craint le pire, avec les dernières années qui ont été particulièrement difficile. C’est l’incertitude qui règne pour le futur, mais présentement, l’économie ne se porte pas trop mal.

L’Institut de recherche en économie contemporaine a dressé un portrait. Malgré la vague de fermetures d’entreprises au Québec, la reprise est beaucoup plus soutenue ici qu’ailleurs dans la province. Il y a plus d’ouvertures que de fermetures.

« La reprise tel qu’elle se dessine dans la région est un signe positif. Mais c’est un signe positif qui s’exprime cependant dans un cadre qui lui connait des problèmes depuis longtemps », constate Robert Laplante, directeur général de l’Institut de recherche en économie contemporaine.

Des problèmes comme la dévitalisation et la pénurie de main-d’œuvre qui ne se sont pas du tout améliorés. Les entreprises sont prêtes à offrir de meilleures conditions, mais ça ne règle pas la situation. Pour les travailleurs entre 55 et 64 ans, ceux entre 20 et 29 ans sont la moitié moins nombreux.

« Même si les gens achètent des chalets, des terrains, c’est pas nécessairement des gens qui viennent s’installer à temps plein. Donc on en encore beaucoup de travail à faire pour attirer les travailleurs », pense Nancy Dubé, directrice générale de la chambre de commerce Kamouraska-L’Islet.

« On pourrait amener plein de gens dans notre région, mais on a plein de défis aussi qui sont sous-adjacents à ça. Que ce soit le logement ou les services de garde et bien d’autres », affirme pour sa part la directrice générale de la chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup, Claudette Migneault.

Malgré ces défis, les chambres de commerce se disent encouragées, notamment parce que les entreprises continuent d’investir et que les clients consomment.

« Moi les membres me disent ça achète, j’ai du monde des journées ou il n’y en avait moins comme le lundi, le monde magasine », remarque Nancy Dubé

Un effet positif qui se fait aussi sentir dans le secteur manufacturier. Les investissements au Bas-Saint-Laurent ont progressé, et plus qu’ailleurs. Des aides financières ont été apportées au plus fort de la crise. Un couteau à double tranchant.

« Les entreprises pour la bonne majorité ont été en mesure, à quelques exceptions près, assez prévoyantes dans leur planification financière », estime Claudette Migneault.

« C’est bien beau les prêts, mais ça endette nos entretenus encore plus, donc ils ont encore plus à rembourser », croit plutôt Nancy Dubé de la chambre de commerce Kamouraska-L’Islet.

Les différentes SADC de la région ont justement effectué beaucoup de prêts d’urgence auprès des entreprises. Ils estiment que c’est lorsque ces dernières auront à les rembourser, soit en décembre 2023, qu’on aura un réel portrait de la situation économique régionale.