Comment réagir face à un bébé phoque solitaire?
Publié le 1 mai 2023 à 17:45, modifié le 1 mai 2023 à 17:54
Par: Coralie Morency
Il n’est pas rare d’apercevoir des bébés phoques, en bordure du fleuve, entre les mois de mai à juin. Plusieurs citoyens ont signalé la présence d’un jeune mammifère marin, depuis trois jours à Notre-Dame-du-Portage. Plusieurs mesures de précautions sont à respecter.
Il y a trois jours, une résidente de Notre-Dame-du-Portage a aperçu ce bébé phoque, seul sur un rocher. « On l’a regardé, on l’a pris en photo et on a fait une publication sur le groupe Portage en image pour voir qui aurait une idée quoi faire », raconte la résidente.
Ne sachant pas quoi faire, son premier réflexe a été de contacter des organismes qui interviennent auprès des mammifères marins. « Ils m’ont dit de ne surtout pas l’approcher à moins de cent mètres et de ne pas s’en occuper. Qu’en principe sa mère serait supposée de venir. Elle s’en occupe, elle repart chasser, puis éventuellement elle va l’amener avec elle », explique-t-elle.
Il n’est cependant pas inhabituel qu’un chiot se retrouve seul puisque cela fait partie du développement normal du phoque. « La mère a besoin d’aller s’alimenter pour les allaiter donc emmagasiner un maximum d’énergie. C’est souvent sur le bord du Saint-Laurent qu’on retrouve des jeunes qui paraissent abandonnés ou en détresse, mais ils vont attendre le retour de la maman, c’est tout à fait normal », mentionne la biologiste marine au réseau d’observation des mammifères marins, Charlène Dupasquier.
Le fait d’être touché par les humains pourrait empêcher sa mère de revenir le chercher. « Si jamais on est trop en train de le déranger ça se peut que la mère lors de son retour risque d’abandonner son chiot si elle voit qu’il y trop de dérangement humain autour de lui », ajoute Mme Dupasquier.
Tenter de le remettre à l’eau, de le flatter ou de le nourrir pourrait le mettre en danger. Allant même jusqu’à lui causer un stress important. « On peut le stresser parce qu’il y a automatiquement un dérangement pour se reposer. Ce qui est important aussi c’est de ne surtout pas les nourrir, ce ne sont pas des chiens domestiques. Il faut faire très attention la faune sauvage a juste besoin d’espace et de tranquillité », explique la biologiste.
Garder une distance de 100 mètres est grandement recommandé. « On a envie de faire le bon samaritain c’est normal, mais on va bien plus participer à sa survie si on le laisse tranquille et si on sensibilise les gens autour de nous aussi », rappelle Charlène Dupasquier.
Alors que la situation risque de se reproduire, la citoyenne rappelle aux marcheurs et aux touristes qu’il mieux vaut les laisser tranquilles, pour leur sécurité et pour la nôtre… même s’ils sont mignons. « Si tu vois un animal blessé, tu ne t’en approches pas, tu ne le touches pas et puis tu appelles la faune. »
Pour tout questionnement ou signalement, il est possible de contacter en tout temps le Réseau québécois d’urgence pour les mammifères marins.