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Comment rajeunir l’âge moyen de la région ?

Publié le 17 novembre 2020 à 17:05, modifié le 19 novembre 2020 à 09:49

Par: Patrick Giguère

La Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine est la région où l’on retrouve la plus forte proportion de personnes âgées de 65 ans et plus au pays. Le vieillissement de la population n’est pas nouveau, mais attirer des jeunes représente tout un défi.

Le Panorama des régions du Québec dresse un bilan sombre pour la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. 27,5% de sa population est âgée de 65 ans et plus, ce qui en fait le plus haut taux au Canada, mais également où l’on retrouve l’âge moyen le plus élevé du Québec.

« C’est déplorable un petit peu, mais il faut comprendre que c’est des gens qui sont partis pour aller travailler en dehors et la plupart c’est des retraités qui reviennent » , affirme le maire de Cascapédia-Saint-Jules, Gaétan Boudreau.

La Gaspésie-Les-Îles est aussi l’endroit où il y a la moins grande proportion de jeunes au Québec.

« On comprend que pour diminuer notre âge médian, il y a juste deux manières : il faut faire des enfants ou il faut inviter des gens plus jeunes à venir s’installer ici », dévoile le maire de New Richmond et préfet de la MRC de Bonaventure, Éric Dubé.

Pour attirer de nouveaux visages et abaisser la moyenne d’âge régional, Vivre en Gaspésie et Place aux jeunes ont déployé des campagnes promotionnelles.

« Déjà en six mois, on a atteint l’objectif annuel du nombre de déménagements dans la région. Donc ça se passe vraiment très bien » , spécifie l’agente de Place aux jeunes de Bonaventure, Lysanne Saint-Onge.

« C’est vraiment une excellente nouvelle surtout que l’on considère que c’est la seule région du Québec qui affiche un solde migratoire positif au cours des trois dernières années » , s’exclame le coordonnateur de Vivre en Gaspésie, Danik O’Connor.

La rétention des nouveaux habitants est aussi un défi.

« C’est vraiment la problématique du logement et des places en garderie. C’est un frein majeur pour les familles qui veulent s’installer dans la région(…) C’est encore trop tôt pour nous pour sortir avec des solutions, mais on est en train de travailler avec des organismes qui sont déjà en place en train de traiter de ces enjeux-là » , mentionne la préfète de la MRC du Rocher-Percé et présidente de la Table des préfets de la Gaspésie , Nadia Minassian.

« Le Bas-du-Fleuve c’est dur à reconstruire. Anciennement, il y a avait des moulins de pâte à papier et ça tout parti. C’est l’industrie qui manque un peu dans ce coin ici » , termine le maire de Cascapédia-Saint-Jules.