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Coincés pendant 15h sur la route 172

Publié le 13 décembre 2023 à 17:35, modifié le 14 décembre 2023 à 10:40

Par: CIMTCHAU

Samedi soir, des éducatrices de Sacré-Cœur ont eu toute une frousse. Ces dernières ont été coincées sur la 172 entre Saguenay et leur municipalité pendant près de 15 heures, et ce,  au beau milieu de la nuit, sans pouvoir avertir qui que ce soit.

«C’est quelque chose d’assez désolant qui aurait pu avoir des répercussions assez catastrophiques», avoue Lise Boulianne,  mairesse de Sacré-Coeur.

Après une soirée de Noël, une dizaine d’éducatrices de Sacré-Cœur quittent leur soirée de Noël à Arvida, à bord d’un minibus. Après avoir vérifié les conditions routières sur Québec 5-1-1, elles décident de prendre la route. Parmi elles, une est enceinte et une autre diabétique.

«L’entretien n’était pas adéquat. Nous on a pris la décision de s’arrêter par sécurité, mais on ne pouvait pas. Le choix qu’on a fait de partir [de Jonquière], c’est que des filles avaient des gardiennes, des enfants étaient seuls à la maison», explique l’éducatrice Justine Deschênes.

Le chauffeur suit alors une sableuse, mais celle-ci fait une sortie de route. Un autre vient prendre le relai, mais le même scénario se produit : il fait une sortie de route également. L’autobus reste alors stationné sur le côté, sans ressource.

« Nous n’avions pas d’eau, pas de nourriture, sans réseau cellulaire et pratiquement pu d’essence pour se chauffer », explique Myriam Lévesque, une autre éducatrice.

Avec l’absence de réseau, il aura fallu 14 heures avant qu’elles obtiennent de l’aide.

«Ni réseau cellulaire, ni avertissement que la route n’était pas belle, ni fermeture de route, ni entretien. La situation aurait pu devenir très dangereuse, mais finalement on s’en sort indemnes toute la gang», ajoute l’éducatrice spécialisée Myriam Lévesque.

Et ce n’est pas la première fois qu’une telle situation arrive. Il y a un peu moins d’un an, 4 jeunes femmes étaient tombées dans l’eau avec leur voiture à la suite d’une embardée. Elles ont dû parcourir 20 km avec un bon samaritain afin d’avoir accès au réseau téléphonique pour appeler les secours.

Ces événements ravivent la question de l’accès au réseau cellulaire, mais également celle de l’entretien des routes.

« Sur la route 172, on parle de distances de 30 à 40 km avant d’avoir un signal cellulaire. Il faut que ça change», indique le maire de Tadoussac, Richard Therrien.

«Nous aimerions que la route change de catégorie. Il y a un certain achalandage et nous aimerions qu’elle soit mieux entretenue», avoue madame Boulianne.

De son côté, le député caquiste, Yves Montigny, réitère que le dossier avance.

«Nous sommes dans la période d’évaluation, des firmes identifient les endroits idéaux où nous devrions positionner des tours cellulaires. Le mandat est en cours. La prochaine étape c’est la partie budgétaire », explique le député.

Pour ce qui est de l’entretien, la localisation de la route près de la rivière Sainte-Marguerite complique les opérations.

«Nous ne pouvons pas étendre des abrasifs le long de cette route comme ailleurs.  Elle est particulière avec son milieu écologique. »

Le ministère des Transports a rencontré l’entrepreneur responsable de l’entretien du secteur. Le dossier est en analyse.