Cohorte d’infirmiers à l’international : aucun regret deux ans plus tard
Publié le 15 avril 2025 à 17:01, modifié le 15 avril 2025 à 17:01
Par: Jérôme Gagnon
Deux ans après leur arrivée au Québec, ils sont toujours là. Les 23 infirmières et infirmiers venus de l’étranger et diplômés en 2024 du Centre d’études collégiales en Charlevoix demeurent présents dans le réseau de la santé. Selon le CIUSSS, leur contribution est inestimable.
Le 14 mars 2023, ces 23 visages débutaient une toute nouvelle aventure.
« Au début, on était un peu stressées, on ne savait pas à quoi s’attendre dans les premiers jours », avoue Ilhem El Ouni.
Plus de deux ans se sont maintenant écoulés dans Charlevoix. Mustapha Soumer et Ilhem El Ouni font partie de ce groupe qui y travaille, y vit… et y construit son avenir.
« Nous avons relevé le défi, et aujourd’hui, nous sommes en train de tracer notre chemin, doucement mais sûrement », ajoute-t-elle.
Ces deux infirmiers, venus du Maroc et de Tunisie avec leurs familles, ne regrettent en rien leur décision.
« Ce qui est important ici, dans Charlevoix, c’est de gagner la confiance des gens. Et ça se passe bien — notre intégration s’est bien déroulée dès le début », dit M. Soumer.
« Je ne regretterai jamais ce choix, surtout La Malbaie. C’est une petite ville sécuritaire pour les enfants, qui offre une belle qualité de vie », estime Mme El Ouni.
Le travail ne manque pas dans leur domaine sur le territoire. Une deuxième cohorte s’est jointe à eux le mois dernier. Ils ont d’ailleurs agi comme mentors pour ces nouveaux arrivants.
« Nous travaillons à temps plein, et parfois, nous faisons même des heures supplémentaires parce qu’il y avait vraiment une pénurie », confie Ilhem El Ouni.
« L’arrivée d’une deuxième cohorte va vraiment consolider ce que nous avons commencé. On a presque posé les bases pour les infirmiers qui viendront après nous », souligne M. Soumer.
Ils ont dû s’ajuster aux particularités du Québec, notamment l’hiver et l’accent québécois. Ils ont fini par y prendre goût, tombant sous le charme des paysages et de la nature.
« Ici, comme je vous l’ai dit, c’est un petit paradis », affirme Mme El Ouni.
Face à une culture différente, cette dernière cohorte a su trouver des solutions pour répondre à ses besoins, affirment-ils. Par exemple, ils ont loué un local à Baie-Saint-Paul pour se recueillir.
D’ailleurs, ils estiment avoir été bien accueillis, sans préjugés, depuis leur arrivée. Ils ont même récemment fait l’acquisition d’une demeure.