Avec l’augmentation de vagues de chaleurs partout au Québec recensées par l’organisme Ouranos, le peu de climatisation dans les écoles de la Gaspésie et partout au Québec est alarmant selon un regroupement de comités de parents.

« Probablement que la situation va s’empirer, alors pensons tout de suite à ce qu’on peut faire rapidement et à un coût raisonnable pour amenuiser cette problématique-là », juge le porte-parole du Regroupement des comités de parents du Québec, Sylvain Martel.

Le syndicat des enseignants ressent aussi la chaleur dans l’environnement de travail et constate une perte de concentration des élèves. Ils demandent à l’État d’investir pour contrer cette problématique.

« Je pense qu’à un moment donné, comme société, si on veut mettre l’éducation en avant-plan, il faut donner des conditions gagnantes pour la réussite des élèves et ça passe par le bien-être du personnel », lance la présidente du Syndicat des travailleurs de l’éducation de l’Est-du-Québec, Anne Bernier.

Il y a quelques années, les journées où il faisait plus de 30 degrés Celsius en classe étaient rares. Désormais, ces épisodes sont de plus en plus fréquents. Et les enseignants ne peuvent se permettre de d’enseigner à l’extérieur aussi souvent.

« La réussite des élèves à 28 et 30° c’est impossible. (…) il y a une nouvelle réalité auquel on fait particulièrement face en Gaspésie parce qu’avant, on ouvrait les fenêtres le soir et ça se rafraîchissait. Là on est rendu ailleurs », affirme la présidente du Syndicat des travailleurs de l’éducation de l’Est-du-Québec.

L’année de construction des écoles influence la hausse des températures dans les locaux. Selon les comités de parents, des investissements simples permettraient de réduire la chaleur sans installer des climatiseurs.

« Lorsqu’on refait la fenestration, parce qu’on doit le refaire éventuellement, c’est d’y aller avec des fenêtres qui peuvent filtrer. Ce sont des moyens qui devraient être par défaut. Tu changes les fenêtres et tu dois mettre des fenêtres comme ça. Ça ne devrait même pas être une option », ajoute Sylvain Martel.

Les Centres de services scolaires des Chic-Chocs et René-Lévesque n’ont pas donné suite à nos demandes d’entrevues. Dans un courriel, le CSS René-Lévesque remet en cause les statistiques de l’enquête et rappelle que des ventilateurs et des toiles solaires sont installés pour atténuer la chaleur.