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CHSLD : la FIQ dénonce des établissements non sécuritaires

Publié le 21 octobre 2020 à 17:14, modifié le 5 novembre 2020 à 22:10

Par: CIMTCHAU

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec a publié le palmarès des pires CHSLD de la province concernant le ratio patients-infirmières.

La FIQ a effectué un classement par couleur. De rouge foncé, très dangereux, c’est à dire où il y a peu voire pas de professionnel à jaune, où la situation est moins dramatique. Au KRTB, 6 établissements sont dans le rouge. Dans Charlevoix, il y en a 1 à Baie-Saint-Paul. L’établissement le plus critique dans nos régions selon le syndicat c’est le centre d’hébergement d’Anjou à Saint-Pacôme. La nuit, il n’y a aucune infirmière pour prodiguer d’éventuels soins aux 50 patients sur place. Seule une assistante-infirmière chef est présente.

Les 2 parents de Brigitte Deschênes sont résidents au centre d’hébergement d’Anjou. Est-elle inquiète de la situation dénoncée par la FIQ ? «Non moi ça ne m’inquiète pas du tout, parce que ça fait plusieurs résidences que mes parents font puis là ils sont rendus les deux ici, et je suis très satisfaite,» affirme la dame qui estime que ses proches sont en sécurité. «Moi ils sont très bien soignés. La moindre petite affaire qui arrive, ils m’appellent. C’est ce que j’aime,» ajoute-elle.

Et pourtant… Entre la pénurie de mains d’œuvre et la surcharge de travail, les infirmières sont parfois amenées à faire des choix de soins, ce qui n’est pas tolérable. « À l’autre bout, ce sont nos aînés qui en souffrent de ces choix-là, parce que les professionnelles en soin, malgré qu’elles donnent leur 200 %, elles savent qu’elles ne sont pas en nombre suffisant pour donner des soins de qualité et sécuritaires à nos aînés, » dénonce la présidente de la FIQ du Bas-Saint-Laurent. «Moi ma mère elle a déjà été dans un centre comme ça. Et je dirais qu’elle n’avait pas tous les soins qu’il fallait,» confirme un citoyen. «Ceux qui travaillent sont rendus épuisée et il y a des places où il n’y a pas d’infirmière.(…) Est-ce que ça vous inquiète ? Oui parce que je ne suis pas encore rendu la mais notre tour s’en vient,» explique une résidente.

Yvan Dubé est un médecin à la retraite. Il dénonce aussi le manque de personnel : «On dirait que c’est voulu ça, on dirait qu’ils veulent se débarrasser des vieux. J’ai été médecin moi-même et je regarde ça là. On dirait que les vieux sont de trop (…) C’est une des raisons pour lesquelles j’ai arrêté de travailler en 1997. »

La FIQ reconnait que des ajouts de personnels ont été faits dans les CHSLD en raison de la pandémie, mais c’est encore loin d’être suffisant.