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CHSLD de Cap-Saint-Ignace : les résultats de l’enquête dévoilés

Publié le 27 novembre 2020 à 17:58, modifié le 27 novembre 2020 à 18:21

Par: CIMTCHAU

L’enquête sur l’éclosion au CHSLD de Cap-Saint-Ignace, où plus de 75% des résidents ont contracté le virus, est terminée. Josée Chouinard, directrice du Soutien à l’autonomie des personnes âgées de Chaudière-Appalaches (SAPA) a présenté ses constats vendredi, elle qui a été mandatée par le CISSS pour son expérience avec les personnes âgées.

Plus d’un mois après le début de l’éclosion qui a fait 18 morts au CHSLD de Cap-Saint-Ignace, le CISSS de Chaudière-Appalaches explique que des résidents asymptomatiques pourraient être à l’origine de la flambée des cas.

Deux employés et deux résidents avaient été placés en isolement le 21 octobre dernier et trois d’entre eux ont reçu un résultat positif. Il a été démontré que ces résidents, asymptomatiques, auraient multiplié les contacts dans les jours précédant l’éclosion.

« Ces deux, trois usagers-là au départ faisaient de l’errance. Donc ils se sont promenés, ils ont touché aux autres résidents. Quand on a fait le dépistage massif, au moment où on a identifié les cas, on les a isolés à leur chambre. On a tout fait les mesures pour arrêter tout ça, mais le mal était déjà fait », affirme Josée Chouinard, qui a mené l’enquête.

Difficile de faire face à une telle crise avec la majorité des employés en isolement à la maison. Parmi eux, deux infirmières formées pour être des championnes PCI, des responsables du respect des mesures de protection comme le lavage des mains et le port du masque. Les deux ont dû se résigner à suivre la crise de la maison après avoir contracté le virus.

Des équipes de relève ont été appelées en renfort pour pallier le manque de main-d’œuvre. Keven Cloutier, un infirmier auxiliaire qui a vécu l’éclosion à l’intérieur des murs, se demande si tout a été mis en œuvre pour maximiser l’utilité de ces ressources additionnelles. « Ils ne connaissent pas plus le centre d’hébergement que n’importe quelle autre infirmière. Donc ils arrivent dans une place qu’ils ne connaissent pas, avec aucune directive pour les guider, c’était vraiment… « arrangez ça comme vous voulez. » Bien on ne peut pas arriver à des miracles », explique-t-il.

Josée Chouinard confirme qu’une période d’adaptation a été nécessaire, mais que tous ont mis les efforts pour assurer des soins de qualité aux usagers. « Ces personnes-là, qui ont ouvert la zone rouge, c’est vrai que ça été pénible au début parce que ces gens-là ne connaissent pas nos usagers, ne connaissant pas nos routines. Et peut-être qu’il manquait un peu d’encadrement pour dire comment on organise ça, mais on était dans une crise. »

Des leçons ont également été tirées. Des gestionnaires de relève seront nommés à l’avenir pour mettre en place une zone chaude plus rapidement. Rappelons que l’une des gestionnaires avait dû se placer en isolement rapidement et travaillait de la maison. Le CISSS procède fréquemment à des dépistages massifs dans ses résidences pour aînés, même ceux qui ne comptent aucun cas actif, le but étant de détecter rapidement les personnes asymptomatiques à l’avenir.

Des déplacements entre les zones?

Le Syndicat des infirmières continue de prétendre que des déplacements ont eu lieu entre les zones chaudes et froides. Carole Mercier, vice-présidente de l’axe nord du syndicat, explique que la surcharge de travail et le manque de personnel auraient forcé certains employés à se déplacer entre les zones chaudes et froides. Des propos réfutés par l’enquête de Josée Chouinard, elle qui explique que tous les cas positifs avaient été initialement déplacés au sous-sol de l’établissement, dans l’espace prévu à cet effet avec des équipes dédiées. Rien n’indique, selon elle, que les mesures PCI n’aient pas été respectées.